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Titre Les travailleurs pauvres dans la crise de la société salariale
Auteur Maurizio Bergamaschi
Mir@bel Revue Revue Sciences et Actions Sociales
Numéro no 8, 2017 Régulations et espace public
Rubrique / Thématique
Actes
Page 57-67
Résumé Dans cet article, nous examinerons la figure du travailleur pauvre, autrement dit le travailleur disposant d'un revenu inférieur au seuil de pauvreté relative défini au niveau national, qui ne lui assure pas une existence décente et le condamne à une situation de précarité. Nous présenterons d'abord des données qui attestent la présence et la diffusion de cette figure en Italie et, plus généralement, en Europe. Puis, nous analyserons les entretiens en profondeur réalisés à Bologne pour une étude dont le but était d'examiner le vécu subjectif d'une catégorie de la population qui, à ce jour, est en grande partie encore invisible. Le vécu subjectif de la « pauvreté laborieuse » reste en effet l'un des aspects les moins connus du dénuement. Bien qu'elle ne soit pas exclue du marché du travail, cette figure de pauvreté se perçoit avec un profond sentiment de honte et en partie de culpabilité, pour sa propre condition. La tendance à s'isoler apparaît comme une stratégie pour se soustraire à un regard qui tend encore à associer au travail la pleine citoyenneté.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article is focused on the working poor, i.e, the people who, even if they work, have an income lower than the national relative poverty threshold, which does not allow them to have a decent existence and condemns them to precariousness. The first paragraph presents data about the increase of the working poor in Italy and in Europe in general. Based on semi-structured interviews, the second paragraph considers the subjective experience of this category of the population which is still, to this very day, socially invisible, the subjective experience of "in-work poverty" being one of the less investigated aspects of deprivation. Although not excluded from the labour market, these people experience a deep feeling of shame, and partly of guilt, about their condition. The tendency to self-isolation emerges as a strategy to avoid a general attitude that still tends to associate work with full citizenship.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SAS_008_0057