Titre | Le « petit être » et les machines dans les sections « Liberté d'action » et « Apparitions » du recueil "La Vie dans les plis" de Henri Michaux (1949) | |
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Auteur | Audrey Caquel | |
Revue | L'Homme et la société | |
Numéro | no 213, 2020/2 Théâtralité de la machine | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 85-97 | |
Résumé |
L'œuvre de Henri Michaux déploie différentes figures de l'inadapté. Le motif de la machine, filé dans « Liberté d'action » et « Apparitions », révèle la relation que le « petit être », tel que le poète se définit lui-même, entretient avec la société. Il soutient une dramaturgie intérieure de la posture du corps face au réel agresseur. Dans « Liberté d'action », aux côtés des instruments, la machine dit la joie frénétique de l'appropriation du pouvoir par l'inadapté face aux différents rapports hiérarchiques. Dans « Apparitions », nous assistons à un renversement radical du rôle de l'appareil mécanisé : celui-ci se retourne contre le sujet poétique. Confronter le traitement de ce thème dans ces deux sections qui se suivent dans le recueil La Vie dans les plis (1949), met au jour la fragilité individuelle du « petit être », mais aussi un regard mélancolique porté sur l'aliénation de l'Homme face à la violence des organisations sociales. Si Michaux s'est exprimé contre toute forme de poésie engagée, il explore cependant ici la relation de « domination-subordination » qui lui est chère, ainsi que les tentatives d'insubordination d'un corps révolté. Par le truchement de la machine et des instruments, le regard du lecteur évolue, du burlesque au sentiment d'une irrémédiable déréliction. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Henri Michaux's work unfolds various figures of the inadequate. The machine pattern, drawn throughout “Liberté d'action” and “Apparitions”, unveils the relationship of the “little being” –as the poet defines himself– to society. He asserts some inner drama of body posture when confronted with a real attacker. In “Liberté d'action”, beside instruments, the machine tells of the frantic joy of the inadequate's empowerment in the different forms of hierarchical interaction. In “Apparitions”, we witness a radical reversal of the part played by mechanical devices: they backfire on the poetic subject. Comparing the way this theme is dealt with in these two sections, which follow each other in the La Vie dans les plis collection (1949), throws light on the “little being”'s individual fragility but also a melancholy look on Man's alienation facing the violence of social organisations. Even though Michaux has spoken out against any kind of committed poetry, here he explores the “domination – subordination” relationship, that is so significant to him, as well as the insubordination attempts of an outraged body. Through machine and instruments, the reader's look evolves, from burlesque to a feeling of irreversible dereliction. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_213_0085 |