Titre | "Ex Machina" d'Alex Garland : Femme-machine et Fille d'Ève | |
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Auteur | Julie Hugonny | |
Revue | L'Homme et la société | |
Numéro | no 213, 2020/2 Théâtralité de la machine | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 119-143 | |
Résumé |
La femme-machine, expressément fabriquée pour être la compagne idéale de l'homme est un thème fantastique inépuisable. De la statue de Pygmalion aux Femmes de Stepford, ces versions 2.0 de la moitié de l'humanité sont belles, obéissantes et sexuellement soumises ; elles incarnent une définition toute masculine de la perfection féminine. Ex Machina d'Alex Garland, vient bouleverser ce mythe : Ava, intelligence artificielle au corps de femme, échappe non seulement à la prison de verre dans laquelle elle est enfermée, mais également au rôle de femme-trophée auquel elle est destinée. Ce faisant, elle dénonce notre confiance aveugle en des schémas narratifs obsolètes qui supposent une femme immature et dépendante. Ce film, résolument féministe, délivre une critique cinglante de la société patriarcale, et de notre adhésion tacite à sa vision archaïque des relations humaines. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The female robot, created to be a man's ideal companion, is an inexhaustible theme of mythology, fantasy and science fiction. From Pygmalion's statue to the Stepford Wives, the woman 2.0 is beautiful, obedient and sexually submissive. As such they embody a very masculine, very reductive and very prescriptive version of the feminine. Alex Garland's 2015 film, Ex Machina, disrupts this status quo. Ava, the female AI, flees the high-tech compound in which she was conceived, but she also refuses the roles of damsel in distress, of love interest and of trophy wife. By eschewing those expectations, she exposes and denounces our overreliance on outdated narratives, which often define women as immature and dependent. This resolutely feminist film is a scathing critique of the patriarchal society, but more importantly, it condemns in no uncertain terms our complicit adherence to its archaic vision of human relations. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_213_0119 |