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Titre Environnement de taux d'intérêt bas et FinTech : quels impacts sur l'intermédiation financière dans la zone euro ?
Auteur Esther Jeffers, Sarah Goldman
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 143, 3eme trimestre 2021 Le financement de la santé
Rubrique / Thématique
Articles divers
Page 269-285
Résumé Cet article s'attache à évaluer l'impact des politiques monétaires et des nouvelles technologies sur l'intermédiation financière dans la zone euro. La dissociation des effets des taux faibles ou négatifs de ceux des activités FinTech demeure délicate. En effet, ces situations sont apparues à peu près simultanément. Pour mener la réflexion, nous décrivons en premier lieu, de manière statistique, les évolutions des principales variables macroéconomiques supposées représenter les tendances des secteurs économiques en lien avec l'intermédiation financière. Trois secteurs sont mis à l'honneur : les banques, les assurances et les money market funds (MMF). Une simple analyse statistique permet de montrer que la FinTech associée à un environnement de faiblesse, voire de négativité, des taux a contribué, en apparence, à renforcer la rentabilité des actifs issus des marchés financiers au détriment de ceux des banques. Par ailleurs, les intermédiaires financiers traditionnels ont subi une érosion continue de leurs profits axés sur les taux d'intérêt. Ainsi, les banques et les assurances se sont davantage orientées vers des activités de marchés certainement plus rentables, mais plus volatiles. Quelques-unes n'ont pas hésité à solliciter des entités financières non bancaires moins régulées. Ce passage de la finance régulée à celle moins régulée a été facilité et accéléré par la technologie utilisée dans les secteurs financiers.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article assesses the impact of monetary policies and new technologies on financial intermediation in the euro area. Disentangling the effects of low or negative interest rates from those of FinTech activities can be tricky. These developments did arise more or less at the same time. For our study, we begin by statistically describing the main macroeconomic variables that are thought to represent the trends of the economic sectors related to financial intermediation. Three sectors are studied: banks, insurance companies and money market funds (MMFs). A simple statistical analysis shows that FinTech, combined with an environment of low, or even negative, interest rates apparently helped increase the returns of financial market assets to the detriment of bank assets. Moreover, traditional financial intermediaries have suffered from the ongoing erosion of their interest rate-driven profits. As a result, banks and insurance companies have shifted more towards market activities that are certainly more profitable but more volatile. Some have not hesitated to seek out less regulated non-bank financial entities. This shift from regulated to less regulated finance has been facilitated and accelerated by the technology used in financial sectors.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_143_0269 (accès réservé)