Titre | L'armée israélienne : au service de l'État ou de Dieu ? | |
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Auteur | René Backmann | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 119, hiver 2021 Israël : contradictions d'une démocratie coloniale | |
Rubrique / Thématique | Israël : contradictions d'une démocratie coloniale |
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Page | 83-94 | |
Résumé |
Lorsqu'il a signé le document fondant l'armée israélienne en
mai 1948, David Ben Gourion, premier chef du gouvernement
du nouvel État, entendait créer une force de défense sans
sectarisme, respectueuse des lois religieuses de base mais
loyale à l'État, au gouvernement, à l'état-major et sans lien avec
les partis politiques ou les autorités religieuses. Trente ans plus
tard, après l'arrivée au pouvoir de Menahem Begin, la « religion
de la rédemption » a commencé à se substituer au sein de
l'armée à l'ancienne « religion de la sécurité nationale ». Avec
l'assentiment et les encouragements du pouvoir politique,
les colons et les religieux nationalistes ont été de plus en plus
nombreux à se porter volontaires pour les unités de combat, les
forces spéciales et les écoles de formation d'officiers. À l'école
d'officiers de l'infanterie, le pourcentage d'officiers religieux est
passé de 2,5 % dans les années 1990 à plus de 25 % dans les
années 2000. Le résultat est qu'aujourd'hui les militaires, avec ou
sans ordres, participent à la création des « colonies sauvages » ou
aux attaques des colons contre des villageois palestiniens. C'est
aussi qu'un général, commandant l'une des plus célèbres unités
de l'infanterie israélienne, peut appeler ses soldats à combattre,
à Gaza, « l'ennemi qui profère des blasphèmes contre le Dieu
d'Israël ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
On May 26th, 1948, when David Ben Gourion, first Prime
minister of the newborn State of Israel, signed the document
establishing the Israel Defense forces, the officers' oath stated
that they “commit to maintain allegiance to the State of Israel, its
laws and its authorities” and to devote all their energies for the
“protection of the homeland and the liberty of Israel”. The new
army was supposed to be respectful of religious convictions and
laws without any link with political parties or religious authorities.
Thirty years later, after the raise in power of Menahem Begin, the
settlers and supporters of the nationalist-religious right began
to receive incentives and encouragements from the political
power to serve in the combat units, the special forces and enlist
in officer schools. The percentage of religious soldiers in the
infantry officer school grew between the 1990s and the 2010s
from 2,5 % to 25 %. The result is that since many years, as the
State gives settlers free rein to commit violent acts against
Palestinians, the military does not confront the perpetrators or
prevent their violence, and in some cases, soldiers even take part.
It is also that a general, commander of a famous brigade sent a
letter to its unit officers during the fighting in the Gaza strip, in
2014, in which he wrote that they were fighting “a blasphemous
enemy that defiles the God or Israel”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_119_0083 (accès réservé) |