Titre | Le viol ou comment l'auteur se dispense du consentement de la victime ? | |
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Auteur | François Louis Coste | |
Revue | Les cahiers de la justice | |
Numéro | no 4, 2021/4 La justice de l'intime | |
Rubrique / Thématique | Dossier. La justice de l'intime |
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Page | 595-599 | |
Résumé |
La question du consentement étant plus proche du droit des contrats que de la relation amoureuse, il n'est pas étonnant que la personne récusant l'accusation de viol dise, plutôt que "nous nous sommes aimés", "elle était consentante", autrement dit soumise, ce qui permet de ne pas recourir aux moyens agressifs constitutifs du viol. L'argument du consentement n'est ainsi qu'un moyen de défense tendant à présenter l'accusé comme victime d'un malentendu. Mais que dire lorsque la patiente n'a pas d'autre choix que de recourir au médecin ? Car l'homme de l'art sait que tout client est contraint de s'en remettre à lui. Profiter d'une dépendance pour abuser d'autrui, n'est-ce pas tirer parti d'une contrainte pour se dispenser du consentement et commettre le viol ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the question of consent is more closely related to contract law than loving relationships, it is not surprising that someone refuting an accusation of rape is less likely to say "we had sex" than "she was willing" - or in other words submitted to the act - therefore implying that there was n° need to use the violent means inherent to rape. The argument of consent is therefore merely a means of defence intended to present the accused as the victim of a misunderstanding. But what about the patient who has n° choice but to consult a doctor? For the trained expert knows that any client is forced to rely on him or her. Should we consider that taking advantage of this dependency to abuse someone is tantamount to taking advantage of a constraint to dispense with consent and commit rape? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLJ_2104_0595 |