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Titre La révolution passive chez Antonio Gramsci, entre histoire et politique
Auteur Yohann Douet
Mir@bel Revue Astérion
Numéro no 25, 2021 Philosophies de la vision
Rubrique / Thématique
Varia
Résumé La notion de révolution passive est aujourd'hui reconnue comme l'une des contributions théoriques les plus importantes de Gramsci ; elle a fait l'objet de travaux approfondis en langues étrangères, et est également mise en œuvre pour analyser différents phénomènes historiques et situations concrètes présentes. L'objectif de cet article est de constituer une étude synthétique de l'élaboration et des usages de la notion de révolution passive dans les Cahiers de prison. Pour cela, nous suivons les différentes phases de développement de la notion, ainsi que les déplacements de son sens en fonction des cas pour l'étude desquels elle est mobilisée, même hypothétiquement (le Risorgimento, l'Europe du XIXe siècle, le fascisme, l'américanisme, etc.). Pour Gramsci, il apparaît que les apports de cette notion se situent sur au moins deux plans dialectiquement liés : concevoir une modalité du changement historique qui ne saurait être réduite aux bouleversements révolutionnaires proprement dits ; mettre en évidence d'une manière critique les stratégies politiques des classes dominantes, afin d'œuvrer à l'émancipation de l'activité autonome des subalternes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The notion of passive revolution is nowadays recognised as one of Gramsci's most important theoretical contributions. Not only has it been the subject of extensive work in foreign languages, this concept is also used to analyse various historical phenomena or present concrete situations. The aim of this article is to provide a synthetic study of the development and uses of the notion of passive revolution in the Prison Notebooks. To this end, we follow the notion through its various phases of development, tracking the shifts in meaning according to the cases for which it is used (the Risorgimento, nineteenth-century Europe, Fascism, Americanism, etc.). For Gramsci, the contributions of this notion seem to be positioned on at least two levels, linked dialectically: To conceive a modality of historical change that cannot be reduced to revolutionary upheavals in the strict sense; and to critically highlight the dominant classes' political strategies to advance the emancipation of subaltern autonomous activity.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/asterion/7716