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Titre Devenir muxe: torsiones desobedientes de Lukas Avendaño en Réquiem para un alcaraván y en Buscando a Bruno
Auteur Guillermina Bevacqua
Mir@bel Revue L'Ordinaire des Amériques
Numéro no 228, 2022 Activisme artistique et performance en Amérique latine (XXIe siècle)
Rubrique / Thématique
Violences, performance queer/cuir et empowerment
Résumé Cet article présente une analyse de Réquiem para un alcaraván de Lukas Avendaño, œuvre jouée au Centre Culturel Rojas de l'Université de Buenos Aires en 2012 dans le cadre de la présentation de El Teje. Premier journal travesti latino-américain. Dans l'œuvre, l'auteur se plonge dans les croisements et bifurcations d'un courant du mouvement social de travesties/trans de la ville de Buenos Aires et de la communauté muxe zapotèque représentée par Avendaño. Par ailleurs, le 10 mai 2018 son frère, Bruno Avendaño, a disparu, s'inscrivant dans la longue liste des personnes victimes de violence d'État et non-étatique au Mexique. C'est pour dénoncer l'inaction de la justice et du gouvernement que l'artiste Lukas Avendaño crée la performance : Buscando a Bruno. Dans les deux œuvres, le performer pose un geste politique qui transforme son expérience autobiographique en un acte collectif pour finalement s'inscrire dans la célèbre phrase d'Emilio Santiesteban (2008) qui résonne aujourd'hui dans l'activisme mexicain et ses pratiques artistiques : « Quelle place y a-t-il pour un art du corps dans un pays de corps disparus ? »
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article presents an analysis of Lukas Avendaño's Réquiem para un alcaraván, presented at Centro Cultural Rojas of Universidad de Buenos Aires in 2012. As the play occurred during the last release presentation of El Teje. Primer periódico travesti latinoamericano, the crossings and turnings of a sector of the transvestite/ trans movement in the city of Buenos Aires and the muxe zapoteca community that Avendaño represents. On the other side, on May 10th 2018 his brother Bruño Avendaño was disappeared, joining his name to a long list of Mexican people which are victims of state and non-state violence. As a way to denounce the lack of answers from the legal system and the government, Lukas Avendaño made the performance Buscando a Bruno. In both plays the performer establishes a political gesture through which he turns his autobiographical experience into a collective act, to subscribe to Emilio Santiesteban's (2008) frequently mentioned phrase that echoes in the Mexican activism of today and its' art practices: “What place does an art of the body have in a country of disappeared bodies?”
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/orda/7013