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Titre Détente, eurocommunisme et dépassement des blocs durant la décennie 1970 : les espoirs contrariés du Parti communiste français
Auteur Frédéric Heurtebize
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 46, janvier-avril 2022 Les communistes et l'Europe : de l'eurocommunisme au rêve de Maison commune européenne
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Marquée par l'Union de la gauche et par sa brève adhésion à l'eurocommunisme, la politique du Parti communiste français (PCF) dans les années 1970 se révèle à la fois défensive et offensive. Elle est défensive en ce qu'elle vise à parer à des forces adverses telles que la crise de l'internationalisme communiste, l'image dégradée de l'Union soviétique et l'opposition de cette dernière à l'avènement d'un gouvernement de gauche en France. Mais elle s'avère offensive en ce qu'elle ambitionne de saisir les opportunités que lui offre l'abaissement des tensions qu'induit la détente et la crise dans laquelle le capitalisme paraît s'enfoncer pour arriver au pouvoir et mettre en œuvre un socialisme démocratique. Affectés par la rivalité avec le Parti socialiste (PS), la réflexion autour de ce projet et de la relation avec l'URSS ainsi que le rapprochement avec les partis communistes italien et espagnol restent cependant inaboutis. Si la mort de Jean Kanapa en 1978, force motrice de l'eurocommunisme à la française, n'explique pas à lui seul le retour à des positions plus orthodoxes, elle révèle le faible enracinement de la démarche réformiste tout comme la force des liens avec le Parti communiste d'Union soviétique (PCUS) au sein du PCF.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the 1970s, the policy of the French Communist Party was marked by the Union of the Left and the short-lived support for Eurocommunism. That policy proved defensive in that it aimed at facing adverse developments such as the crisis of the International Communist Movement or the growing awareness of Moscow's disastrous human rights record. But it was also offensive in that it endeavored to grasp new opportunities – détente and the so-called “crisis of capitalism” – which, they argued, called for the implementation of democratic socialism. But the execution of that strategy was plagued by intensifying rivalries with the Socialist Party, abrupt changes and inconsistencies in its relations both with the CPSU and the Italian and Spanish CPs. Although Jean Kanapa's death does not alone explain the PCF's return to more orthodox positions, it highlights the shallowness of the reformist streak within the party as well as the deep-seated bond with the CPSU.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/2699