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Titre Le parti communiste français et l'avenir de l'Europe pendant la Perestroïka
Auteur Céline Marangé
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 46, janvier-avril 2022 Les communistes et l'Europe : de l'eurocommunisme au rêve de Maison commune européenne
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Cet article examine le positionnement du parti communiste français (PCF) à l'égard des deux projets pour l'Europe qui se sont affirmés pendant la Perestroïka : le projet gorbatchévien de « Maison commune européenne » et l'approfondissement de l'intégration européenne avec l'adoption de l'Acte unique. S'appuyant sur les archives du PCF à Bobigny et sur celles de la Fondation Gorbatchev à Moscou, il montre que la direction du PCF a fait preuve d'inconséquence et d'incompréhension. Contrairement à ce qu'affirme l'historiographie dominante, elle a bien soutenu la Perestroïka. Mais elle l'a uniquement conçue – et ce presque jusqu'à l'effondrement de l'Union soviétique – comme une tentative de régénération du communisme. N'en tirant aucune leçon, elle est restée attachée à une lecture bipolaire du monde et à une conception centralisée du fonctionnement du parti. Or le projet réformateur des dirigeants soviétiques a évolué avec le temps, impliquant d'abord un apaisement des relations internationales, puis une démocratisation du système soviétique. S'il est resté hostile à la construction européenne, le PCF a infléchi par deux fois son discours sur l'Europe après les révolutions de velours.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article examines the positioning of the French Communist Party (FCP) with respect to the two projects for Europe that gained importance during Perestroika: Gorbachev's project of “Common European Home” and the deepening of European integration after the adoption of the Single European Act. Based on FCP archives in Bobigny and on the Gorbachev Foundation archives in Moscow, it shows that the FCP leadership displayed inconsistencies and misunderstandings. Contrary to what the dominant historiography asserts, the French party supported Perestroika. But it only conceived it – almost until the very collapse of the Soviet Union – as an attempt to regenerate communism. It did not draw any lesson from it, remaining faithful to a bipolar understanding of the world and to a centralized decision making within the party. Yet the Soviet reform project evolved with time, implying first an appeasement in international politics, then a democratization of the Soviet political system. However, while remaining hostile to the building of Europe, the FCP twice changed its discourse about Europe after the velvet revolutions.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/2733