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Titre Repenser la solidarité financière entre collectivités locales : les nouveaux enjeux de la péréquation
Auteur Michel Bouvier, professeur à l'Université de Paris I
Mir@bel Revue Revue française d'administration publique
Numéro no 121-122, juin 2007 Transferts territoriaux de compétences en Europe
Rubrique / Thématique
Les transferts territoriaux de compétences en Europe
 Les modalités de dévolution des compétences vers des échelons politiques ou administratifs
Page 75
Résumé En France, la constitutionnalisation de la péréquation se justifie pleinement dès lors qu'il convient de tirer les conséquences de la reconnaissance d'une autonomie financière locale ancrée dans l'autonomie fiscale. Cependant la définition donnée par la loi nécessite dès à présent un travail d'interprétation. Une conception contemporaine de la péréquation financière ne peut se construire en dehors de l'évolution générale de la gestion financière publique dont l'un des principes essentiels est celui de la responsabilité. Or la péréquation entendue strictement comme le moyen de compenser des inégalités ne favorise en rien la responsabilisation des acteurs qui en bénéficient. Elle est plutôt source de dépendance et donc en contradiction avec le principe de l'autonomie de gestion, voire même de décision, qui est reconnu par ailleurs. Pour éviter cet écueil, la péréquation doit s'inscrire dans une culture financière qui se caractérise aujourd'hui par la substitution d'une logique de résultat à l'ancienne logique de moyens. C'est au regard de la question de la bonne gouvernance d'un système financier public local et national complexe que doit être pensée la péréquation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In France, introducing equalization into the constitution is fully justified on condition we recognize that local financial autonomy is rooted in fiscal autonomy and accept the consequences. However, the legal definition of equalization is now in need of interpretation : a contemporary concept of financial equalization cannot disregard global trends in public financial management, in particular the notion of responsibility. From that point of view, equalization understood in a strict sense as a way to compensate for inequalities does not favour a sense of responsibility on the part of those who benefit from it – rather it is a source of dependence and therefore in contradiction with the principle of self-management and autonomy of decision. To avoid this weakness, equalization has to exist in a financial culture characterised today by the replacement of the former means rationale by a results rationale. Equalization should be reconsidered today in the context of the good governance of a complex local and national financial system.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAP_121_0075