Titre | En quête de la haute mer | |
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Auteur | Juliette Kon Kam King, Nadège Legroux | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 45, 2022 Enquêter à distance : nouvel eldorado ? | |
Rubrique / Thématique | Enquêter à distance : nouvel eldorado ? |
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Page | 61-74 | |
Résumé |
La haute mer, de par son éloignement physique auquel s'ajoutent d'autres formes de distance, présente des défis particuliers pour l'enquête ethnographique. À partir de nos recherches sur la pêche thonière et la conservation de la biodiversité marine dans le Pacifique, nous proposons une réflexion commune sur les méthodes qui nous ont permis de mener une enquête de terrain à distance. Notre approche, multisituée et multiplexe, tire parti du croisement de données collectées hors ligne et en ligne. En revenant sur nos expériences, nous montrons que ce dispositif de recherche permet de retravailler des distances géographiques, sociales et temporelles sans pour autant les annuler, et qu'il contribue à transformer les relations enquêteurs-enquêtés ainsi que le rapport du chercheur à son travail et à son terrain. Si l'ethnographe peut surmonter l'obstacle de la distance physique à son terrain pour mener son enquête, il ne devrait pour autant se satisfaire de la mener exclusivement de loin. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Characterized by various forms of distance, the high seas present particular challenges for ethnographic fieldwork. Based on our research on tuna fisheries and the conservation of marine biodiversity in the Pacific, we share some common experiences on the methods mobilized to conduct our fieldwork remotely. We describe how our multi-sited and multiplex approaches, consisting in crossing data collected offline and online, have allowed us to rework some geographical, social and temporal distances while not erasing them altogether. We then reflect on how these research devices contribute to transforming the relations between investigator and respondents, as well as the researcher's relationship to his/her work and field. If the ethnographer can overcome the obstacle of physical distance in order to carry out fieldwork, we argue that he or she should not be satisfied with researching exclusively from afar. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/11132 |