Titre | Changement climatique : quel rôle pour les banques centrales ? | |
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Auteur | Sabine Mauderer, David Döhrmann, Joschka Gerigk | |
Revue | Revue d'économie financière | |
Numéro | no 144, 4eme trimestre 2021 Les nouvelles doctrines des banques centrales | |
Rubrique / Thématique | Les nouvelles doctrines des banques centrales |
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Résumé |
Les émissions de gaz à effet de serre ne coûtent rien à leurs émetteurs, le changement climatique est donc un bel exemple d'externalité : dans leurs choix individuels, les agents économiques ne tiennent pas suffisamment compte des dommages que leurs choix entraînent pour l'environnement.
L'Accord de Paris a constitué un pas de géant, mais il doit être suivi d'actions collectives rapides. La transition vers la neutralité carbone nécessite un effort mondial de la part de tous les secteurs. Cela comprend l'industrie financière, dont le rôle central a été souligné pour la première fois dans l'article 2.1c de l'Accord de Paris, qui plaide pour des « flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques » (CCNUCC, 2015). En d'autres termes, le système financier doit jouer un rôle clé dans le soutien à la transformation économique.
Le changement climatique a une incidence sur les missions et les opérations des banques centrales. Par ailleurs, si le thème du changement climatique est relativement nouveau pour les banques centrales, il s'agit néanmoins d'un concept profondément ancré dans leurs mandats traditionnels et ne constitue donc pas une nouvelle doctrine, ni ne nécessite son invention. Au contraire : il s'agit plutôt d'une interprétation moderne et opportune des objectifs de longue date des banques centrales, qui leur demandent principalement de préserver la stabilité des prix et parfois aussi de faciliter une croissance soutenue, de promouvoir l'emploi ou de préserver la stabilité financière.
Classification JEL : E40, E50, E52, E58, E60 Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Greenhouse gas emissions do not cost anything to their emitters, so climate change is a good example of an externality: in their individual choices, economic agents do not sufficiently take into account the damage that their choices cause to the environment.
The Paris Agreement was a giant step forward, but it must be followed by rapid collective action. The transition to carbon neutrality requires a global effort from all sectors. This includes the finance industry, whose central role was first highlighted in Article 2.1c of the Paris Agreement, which calls for “financial flows consistent with a pathway to low greenhouse gas emission and climate resilient development” (UNFCCC, 2015). In other words, the financial system must play a key role in supporting economic transformation.
Climate change has implications for the missions and operations of central banks. Moreover, while the topic of climate change is relatively new to central banks, it is nevertheless a concept deeply rooted in their traditional mandates and therefore does not constitute a new doctrine or require its invention. Rather, it is a modern and timely interpretation of central banks' long-standing objectives, which primarily require them to preserve price stability and sometimes also to facilitate sustained growth, promote employment or preserve financial stability.
Classification JEL: E40, E50, E52, E58, E60 Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_144_0179 (accès réservé) |