Titre | À bas la République ! Au poteau ! Mort aux juifs ! La violence des graffitis d'extrême droite, de la naissance de l'Action française à Vichy | |
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Auteur | Richard Vassakos | |
Revue | Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique | |
Numéro | no 152, janvier-mars 2022 Extrême droite : de la marginalité au pouvoir ? | |
Rubrique / Thématique | DOSSIER |
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Page | 43-68 | |
Résumé |
Sous la IIIe République, le dispositif symbolique urbain est occupé de façon massive par les signes républicains qui forment un véritable discours symbolique qui quadrille l'espace. Cette appropriation du territoire, ainsi que l'encadrement de l'affichage public par la loi du 29 juillet 1881, laissent peu de place à ceux qui ont en détestation le régime et sont relégués aux marges de l'espace urbain. La contestation prend alors les traits d'une guérilla graphique qui voisine avec d'autres actes que les autorités qualifient de vandalisme. Elle permet, à moindre coût, de s'approprier l'espace et de propager publiquement ses propres slogans, mots d'ordre et valeurs. Le graffiti se révèle aussi une arme protéiforme, qui permet d'affronter ses adversaires politiques. De l'affaire Dreyfus jusqu'à Vichy, les Camelots du roi, et à leur suite les hommes des ligues ou les doriotistes, pratiquent l'agitation en utilisant l'arme des graffitis. Ils établissent un rapport dialectique avec le pouvoir politique républicain, mais aussi vis-à-vis d'autres factions politiques avec lesquelles ils se disputent les murs. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Under the Third Republic, the urban symbolic system was massively occupied by republican signs, thatformed a veritable symbolic discourse that criss-crossed the space. This appropriation of the territory, as well as the regulation of public signs by the law of 29 July 1881, left little room for those who hated the regime and were relegated to the margins of urban space. The protest then takes on the features of a graphic guerrilla warfare that goes hand in hand with other acts that the authorities qualify as vandalism. It is a cheap way of appropriating space and publicly propagating one's own slogans, slogans and values. Graffiti also proves to be a protean weapon that allows one to confront one's political opponents. From the Dreyfus affair to Vichy, the camelots du roi and, following them, the men of the Leagues or the Doriotists practised agitation by using the weapon of graffiti. They established a dialectical relationship with the republican political power but also with other political factions with whom they fought on the walls. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/chrhc/18234 |