Titre | La souffrance de la jeune fille violée : de la barbarie de l'acte... au poids de l'indifférence et de la suspicion | |
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Auteur | Corine Briche | |
Revue | Pensée Plurielle | |
Numéro | no 8, 2004 Souffrances sociales | |
Page | 69-80 | |
Résumé |
Il est impossible de nier aujourd'hui que le viol porte
gravement atteinte à la dignité de la l'individu et que ses répercussions
psychologiques, morales et sociales sur la vie des victimes sont considérables.
Tout abus sexuel constitue une violation de l'intégrité de la personne et
provoque toujours un traumatisme. Or, dans notre société, le viol demeure un
crime " marginal " et les violeurs sont, parmi tous les criminels, «
ceux qui jouissent de la plus grande impunité » : une minorité de viols fait
l'objet d'une plainte, les condamnations demeurent peu fréquentes et
les peines prononcées sont souvent dérisoires, malgré l'adoption au cours
des deux dernières décennies de lois plus répressives mais qui restent
empreintes d'un sexisme latent. Et les jeunes filles piégées par les «
tournantes », viols collectifs perpétrés dans les cités délaissées, souffrent
particulièrement de l'indifférence et de la suspicion, eu égard notamment
aux rapports complexes et souvent ambigus entretenus entre les victimes et
leurs agresseurs. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PP_008_0069 (accès réservé) |