| Titre | The imaginary of Philip K. Dick between waste multiverses and mazes of death | |
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| Auteur | Linda De Feo | |
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Revue | Sociétés |
| Numéro | no 156, 2022/2 Culture numérique et éducation aux médias | |
| Rubrique / Thématique | Marges |
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| Page | 117-128 | |
| Résumé |
Le sujet de cette réflexion sera l'hyperréalisme narratif de Philip K. Dick. Dans les œuvres de l'auteur, l'Amérique du futur correspond allusivement à l'Amérique corrompue du passé, enfermée dans un éternel présent, gouvernée par un pouvoir qui a perdu la mémoire historique de ses origines, par un Empire qui n'a jamais pris fin. La vérité, jamais dernière mais toujours pénultième, s'effrite dans un devenir qui dissout toute certitude et toute institution. En déployant le potentiel de la perception et en modifiant la consistance de la matérialité, les personnages de Dick ont à leur disposition des substances et des dispositifs capables d'introduire des corrections dans les conditions naturelles de la vie, dans les mécanismes de développement des formes vivantes, non plus des hypothèses intangibles, mais les résultats flexibles d'un destin biologique modifié, de métamorphoses irréversibles et perverses du monde. À partir de l'impossibilité de percevoir l'action d'une logique opérant dans le processus historique, ainsi que de la perception de l'insignifiance du destin humain face à l'insondable immensité de l'univers, on soulignera comment chez Dick émerge la capacité de raconter une histoire différente, suspendue entre le temps et l'éternité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Résumé anglais |
The subject of this reflection will be the narrative hyperrealism of Philip K. Dick. In the writer's works, the America of the future corresponds allusively to the corrupt America of the past, locked in an eternal present, governed by a power that has lost the historical memory of its origins. The truth, never last but always penultimate, crumbles in a becoming that dissolves every certainty and every institution. Deploying the potential of sensations and altering the consistency of materiality, Dick's characters have substances and devices capable of introducing corrections in the mechanisms of development of living forms, no longer intangible assumptions, but flexible outcomes of a changed biological destiny, of irreversible and perverse metamorphoses of the world. From the impossibility of perceiving the action of a logic operating in the historical process, as well as from the perception of the irrelevance of human fate in the face of the unfathomable immensity of the universe, it will be underlined how in Dick the ability to tell a different story emerges, suspended between time and eternity. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_156_0117 (accès réservé) |
