| Titre | Réformer le militantisme, relancer le mouvement climat : Sur la genèse d'Alternatiba | |
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| Auteur | Nicolas Brusadelli, Yannick Martell | |
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Revue | Actes de la recherche en sciences sociales |
| Numéro | no 242, juin 2022 | |
| Page | 4-21 | |
| Résumé |
Le succès militant d'Alternatiba chez les jeunes générations, antérieur à la résurgence du mouvement climat, constitue une énigme sociologique en soi, au regard notamment de la faiblesse des ressources dont disposaient ses promoteurs. En revenant sur la genèse de l'organisation, cet article montre que ces derniers ont dû opérer, pour dépasser le cercle des militants écologistes habituels, une double rupture avec l'altermondialisme des années 2000. D'une part, ils ont en effet dépolitisé temporairement la question écologique, en mettant l'accent sur les « alternatives » concrètes et en assumant une posture volontairement consensuelle. De l'autre, ils ont compensé la faiblesse de leurs ressources organisationnelles par une forte rationalisation instrumentale des pratiques bénévoles. Ce faisant, l'enquête montre – au moyen d'observations, d'une passation de questionnaires et d'une campagne d'entretiens – qu'ils ont réussi à attirer de nouveaux publics, relativement jeunes et porteurs de savoirs d'entreprises. Mais aussi que l'entrée en mobilisation de ces fractions des classes moyennes supérieures s'est accompagnée, dans ce qui était l'espace social et politique de l'altermondialisme, de conflits relatifs aux formes légitimes du militantisme. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Résumé anglais |
The expansion of the reach of Alterniba's advocacy among the younger generations, which predated the resurgence of the climate movement, constitutes, as such, a sociological puzzle, particularly given the weak resources of the organisation's promoters. Focused on the genesis of Alterniba, this article shows that its creators have undergone a double rupture with the alter-globalisation movement of the 2000s, in order to go beyond the traditional circle of environmental militants. First, they temporarily sought to depoliticize the ecological cause, by emphasising concrete ‘alternatives' and by endorsing a resolutely consensual approach. Second, they managed to offset the weakness of their organisational resources by leaning on a rationalized mobilisation of voluntary labour. Based on observations, questionnaires and a series of interviews, the investigation shows that this strategy enabled the organisation to reach out to new audiences, relatively young, with a know-how in business. However, the entry into play of these fractions of the upper-middle classes, while transforming the social and political structure of the alter-globalisation movement, has also triggered conflicts on the legitimate forms of advocacy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_242_0004 (accès réservé) |
