Titre | Ancêtre, dieu et « bodhisattva » : Hachiman ou la pluralité religieuse personnifiée | |
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Auteur | François Macé | |
Revue | Extrême-Orient, Extrême-Occident | |
Numéro | no 45, 2022 Pluralité et tolérance religieuses en Asie de l'Est | |
Rubrique / Thématique | Partie I. Penser une diversité à plusieurs facettes |
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Page | 35-76 | |
Résumé |
À première vue, l'évolution des relations entre dieux autochtones et bouddhas paraît relativement simple : existence séparée, coexistence sans fusion, fusion, séparation tranchée et enfin coexistence pacifique. Cet article entend montrer, à partir d'un exemple précis, que la réalité était beaucoup plus complexe. La fusion, tout en ayant été précoce, ne fut jamais complète. Le dieu Hachiman apparaît, dès l'origine, fortement lié au bouddhisme et fut rapidement considéré comme un bodhisattva. Pourtant, son sanctuaire d'Iwashimizu est devenu le second des vingt-deux sanctuaires shintō les plus importants du pays. Par ailleurs, son assimilation à l'empereur Ōjin en fit un ancêtre impérial au même titre que la grande déesse Amaterasu. Le « grand bodhisattva » Hachiman fut aussi considéré comme la divinité tutélaire des guerriers. À travers l'étude des transformations successives d'un des plus bouddhéïsés des dieux indigènes, nous montrons que ceux-ci n'ont jamais perdu une part de leur divinité particulière. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
At first glance, the evolution of the relationship between local gods and Buddhas seems relatively simple: from separate existence, to coexistence without fusion, to fusion, clear-cut separation and finally peaceful coexistence. This article intends to show, from a specific example, that the reality was much more complex. The fusion, though it began early on, was never complete. The god Hachiman appears, from the beginning, strongly linked to Buddhism to the point of being quickly considered a bodhisattva. However, his sanctuary of Iwashimizu has become the second of the twenty-two most important Shintō shrines in the country. On the other hand, his assimilation to the Emperor Ōjin made Hachiman an imperial ancestor in the same way as the great goddess Amaterasu. The “great bodhisattva” Hachiman was also considered the tutelary divinity of warriors. Through studying the successive transformations of one of the most “Buddhicized” of the indigenous gods, we show that these god never lost any of their particular divinity. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EXTRO_045_0035 (accès réservé) |