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Titre L'entretien d'un animal essentiel : rapports entre les traités et la pratique dans l'hippiatrie italienne du 13e siècle
Auteur Irina Mattioli
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 153, avril-juin 2022 Travailler les animaux. L'exploitation animale, de l'Antiquité à nos jours
Rubrique / Thématique
DOSSIER
Page 33-53
Résumé Le De Medicina Equorum, écrit par Jordanus Rufus (vers 1250-1260) à la cour de l'empereur Frédéric II, est considéré comme le premier ouvrage vétérinaire de l'Occident latin. Cet écrit est connu pour son approche novatrice, sa fortune dans toute l'Europe et son influence incontestable jusqu'au 16e siècle au moins. Cependant, le traité de Rufus n'a jamais été relié aux pratiques concrètes de son époque. À cet égard, il existe des preuves documentaires pertinentes dans les archives de la commune de Pérouse (1276 à 1292), qui peuvent être mises en relation avec les connaissances hippiatriques du traité de Rufus. Cette culture vétérinaire commune apporte un éclairage nouveau sur les soins apportés aux chevaux et sur la circulation des connaissances spécialisées dans l'Italie du 13e siècle. Il en ressort que les animaux, élément clé du progrès technique au cours de l'histoire, sont aussi les protagonistes d'une dynamique d'innovation scientifique et culturelle.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Jordanus Rufus's De Medicina Equorum (1250-1260), written at the court of Emperor Frederick II, is considered the earliest known work on veterinary medicine of Western Culture. Rufus's treatise has been studied for its innovative approach, its fortune all over Europe, and its influence as indisputable auctoritas until at least the 16° century. However, the work has never been linked to contemporary evidence of daily-life use. In this regard, at the Archive of the Commune of Perugia, relevant evidence exists (1276-1292). This paper argues that the same hippiatric expertise can be found in Rufus's work and in the documents of Perugia. Such a shared veterinary culture sheds new light on both horse management and on the circulation of specialist knowledge in 13° century Italy. What emerges is that animals, a key-element of technical progress throughout history, also appear, at the time, to be an indirect but significant drive of scientific and cultural innovation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/chrhc/19122