Titre | Cold War Anthropology From Both Sides of the Iron Curtain | |
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Auteur | Sergei Alymov | |
Revue | Revue d'histoire des sciences humaines | |
Numéro | no 40, 2022 Réformer (avec) les sciences sociales en Union soviétique | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 85-109 | |
Résumé |
Cet article cherche à enrichir la compréhension de l'anthropologie pendant la guerre froide en prenant en compte l'histoire des contacts et du dialogue entre les anthropologues soviétiques et américains, de 1945 à 1964. Se positionnant surtout du côté soviétique, l'article démontre que l'isolement de l'ethnographie soviétique, qui a atteint son point culminant vers la fin du stalinisme, n'était jamais absolu. Parmi les thèmes abordés : la reprise des contacts entre les chercheurs américains et soviétiques dans la seconde moitié des années 1950 ; la participation soviétique aux congrès anthropologiques internationaux et ses effets sur les développements théoriques de l'anthropologie soviétique ; et la mise en place, les publications et les conséquences du 7e Congrès international des sciences anthropologiques et ethnologiques (CIAES) et de la réunion d'experts sur les aspects biologiques de la race, qui se sont tenus à Moscou en 1964. L'article démontre que ces événements ont contribué à élargir le champ du marxisme soviétique et à introduire de nouveaux domaines de recherche (tels que l'anthropologie psychologique) dans le monde universitaire soviétique. À la longue, l'ethnographie soviétique est devenue un centre alternatif de consolidation pour les anthropologues occidentaux de gauche et pour les chercheurs des pays postcoloniaux. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This paper seeks to widen the understanding of Cold War anthropology by considering the history of contacts and dialogue between Soviet and American anthropologists from 1945 to 1964. Focusing mainly on the Soviet side, it argues that the isolation of Soviet ethnography was never complete, although it reached a highpoint during late Stalinism. The paper considers the resuming of contacts between US and USSR scholars in the second half of the 1950s; Soviet participation in international anthropological congresses and its effects on theoretical developments in Soviet anthropology; and the preparation, proceedings and consequences of the 7th International Congress of Anthropological and Ethnological Sciences (ICAES) and the Expert Meeting on the Biological Aspects of Race, held in Moscow in 1964. The paper argues that these events were instrumental in widening the confines of Soviet Marxism and introducing new research areas (such as psychological anthropology) into Soviet academia. This enabled ethnography in the USSR to present itself as an alternative centre of consolidation for both Western left-leaning anthropologists and scholars from postcolonial countries. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rhsh/6853 |