Titre | De quoi le zombie est-il le signe, et pourquoi ? : Sémiotique sociale du marcheur dans la série The Walking Dead | |
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Auteur | Lucile Coquelin, Alexandra Saemmer | |
Revue | Communication & Langages | |
Numéro | no 212, juin 2022 Étudier les communautés interprétatives et émotionnelles. Bricolages méthodologiques | |
Rubrique / Thématique | Étudier les communautés interprétatives et émotionnelles. Bricolages méthodologiques |
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Page | 33-48 | |
Résumé |
Dans la production culturelle contemporaine, le zombie se caractérise par un dérèglement de la chair et de l'esprit dont les traits diffèrent peu, depuis les films de George Romero, alors que les causes de la zombification divergent au gré de l'actualité. Notre analyse en sémiotique sociale de la série The Walking Dead part de l'hypothèse que le zombie possède dans cette série une persistance particulière qui l'inscrit dans le registre du mythe (selon la définition de Roland Barthes). Ce très long film de zombies retarde en outre indéfiniment la révélation des causes de la zombification – manque d'explication qui interroge. L'ambition de l'expérimentation que nous présentons dans cet article n'est néanmoins pas de « décoder » les motivations de la création du mythe. Dans un contexte d'étude fondé sur le partage de connaissances entre les participant-es, nous avons recueilli des hypothèses interprétatives, mais nous nous sommes surtout intéressées aux « filtres interprétatifs » qui motivent celles-ci. La remontée progressive des hypothèses vers ces filtres, sur le terrain, nous a notamment permis d'observer l'action de deux grandes inquiétudes contemporaines sur le processus interprétatif : l'effondrement écologique et la question migratoire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In contemporary cultural productions, the zombie is characterized by a disturbance of the flesh and the spirit whose semiotic features do not differ much, since the films of Georges Romero, while the reasons for zombification diverge according to historical and social contexts. Our analysis of the series The Walking Dead starts from the hypothesis that the zombie, in this production, has a particular persistence which places him in the category of myth (according to the definition by Roland Barthes). This very long zombie film indefinitely delays the revelation of the causes of zombification – a lack of explanation that questions. The aim of the experimentation in social semiotics that we present in this article is not, however, to « decode » the reasons of the creation of the myth once and for all. In the co-interpretation workshops organized in a pedagogical context, we collected interpretative hypotheses from the participants, but we were above all interested in the « interpretative filters » that motivated these hypotheses. The gradual ascent from the hypotheses towards these filters has enabled us to observe the action of two major contemporary concerns: ecological collapse and migration. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COMLA1_212_0033 (accès réservé) |