Titre | La rue est à nous : Le rôle des voisins dans l'entretien des chaussées à Bologne (XIIIe-XVIIIe siècles) | |
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Auteur | Colin Arnaud | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 64, août 2022 Faire diaspora en ville, XIIIe-XIXe siècle | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 115-132 | |
Résumé |
Souvent perçu comme une entrave au bon état des rues, le financement de la
chaussée par les riverains dans les villes préindustrielles est ici examiné comme
une gestion locale de biens communs, pour laquelle l'économiste Elinor Ostrom a
énoncé les critères de bon fonctionnement. En effet, l'arrangement institutionnel
de la gestion vicinale des chaussées à Bologne au XVIIIe siècle répond en grande
partie à ces critères : les pouvoirs publics garantissent une reconnaissance juridique et un arbitrage en cas de conflits, mais aussi une autonomie décisionnelle au
collectif concerné, qui élit ses propres représentants à plusieurs niveaux (collectif
des propriétaires riverains concernés, institution de proximité au niveau de la
paroisse). Si vers 1300 la Commune opère un contrôle plus poussé, ce contrôle
devient plus lâche au cours du XIVe siècle – signe que la Commune a confiance en
la gestion locale – mais se resserre au courant du XVe siècle. Pendant l'Époque
moderne, le cadre institutionnel de gestion locale est progressivement démonté
par les pouvoirs publics, qui poussent pour une gestion centralisée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Often perceived as a hindrance to proper maintenance of the streets, the financing
of street paving by neighbourhoods in pre-industrial cities is examined here as a
form of local management of common goods, for which the economist Elinor
Ostrom has set out the criteria for proper functioning. Indeed, the institutional
arrangement of the management of the roads in Bologna in the 13th century largely
meets these criteria: the public authorities guaranteed legal recognition and arbitration in case of conflicts, but also decision-making autonomy to the community
concerned, which elected its own representatives at several levels (groups of
neighbouring landowners, and local institutions at parish level). Although the
Commune exercised greater control circa 1300, this control became looser
during the 14th century – a sign that the Commune had confidence in local
management – but was tightened during the 15th century. During the Early
Modern era, the institutional framework of local management was gradually dismantled by the public authorities, who pushed for centralised management. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_064_0117 |