Titre | Équiper sans encombrer : le mobilier publicitaire à Shanghai dans la première moitié du XXe siècle | |
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Auteur | Cécile Armand | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 64, août 2022 Faire diaspora en ville, XIIIe-XIXe siècle | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 155-176 | |
Résumé |
Exploitant des sources variées et inédites (archives municipales, journaux, croquis,
photographies), cet article étudie les projets de mobilier urbain portés par les
publicitaires à Shanghai dans la première moitié du XXe siècle. Dans ce « port
ouvert » politiquement fragmenté, marqué par une croissance urbaine exponentielle, l'intensification du trafic, la dépression économique et la guerre sino-japonaise, ces plans sont inégalement reçus par les autorités municipales. Outil
d'embellissement, le mobilier d'agrément (kiosques) peine à s'imposer face aux
problèmes de circulation. Le mobilier de signalisation (arrêts de transports, plans
de ville) est autorisé à titre expérimental mais s'avère finalement impraticable. Le
mobilier de contrôle (horloges électriques) pénètre dans la ville chinoise mais ne
trouve pas sa place dans les concessions étrangères pour des raisons techniques et
de sécurité. Au final, ces projets dessinent une ville imaginaire mais négociée entre
promoteurs privés et pouvoirs publics. Inspirés de modèles européens, ils révèlent
que les idées circulent même si bien des obstacles s'opposent à leur mise en œuvre
dans le contexte « transcolonial » de la République de Chine. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article draws on multiple, often untapped sources (such as municipal
archives, newspapers, sketches and photographs) to examine advertisers'
projects for street furniture in early 20th century Shanghai. Their plans, however,
barely met with municipal approval in this politically fragmented treaty-port,
which was confronted with the dramatic growth of its population and traffic,
war and economic depression. While traffic congestion definitely prevented advertising kiosks from being installed in the International Settlement, municipal
authorities were more willing to experiment with equipment that contributed to
traffic safety. Although electric clocks were introduced in the Chinese districts and
the French Concession, they failed to make their way in the Settlement due to
technical and traffic safety issues. Ultimately, these plans show what may have
been just a city of dreams, but it was a city that was negotiated between advertisers
and the administration. As they drew their inspiration from European metropolises, advertising professionals participated in the global circulation of ideas, even
though many obstacles barred their implementation in the 'transcolonial' context
of the Republic of China. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_064_0157 |