Titre | Séduire comme un paon : Charles Darwin et la sélection sexuelle | |
---|---|---|
Auteur | Pietro Corsi | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 55, 2022/1 Animalité | |
Rubrique / Thématique | Regards complémentaires |
|
Page | 173-189 | |
Résumé |
Dans L'Origine des espèces, Darwin avait soigneusement évité de traiter la question de la place des êtres humains dans sa théorie et dans le monde animal : il n'avait pourtant pu éviter que la question fût en tête des préoccupations de la plupart de ses premiers commentateurs. Dans La descendance de l'homme (1871), il prit la parole. Darwin y avance l'idée que les prérogatives sensorielles et, plus largement, intellectuelles et morales dont fait preuve l'Homme, y compris l'appréciation esthétique de la « beauté », sont partagées par bon nombre d'espèces animales. Il soutient la thèse que la sélection sexuelle, ou la lutte pour la procréation, est responsable des différences entre femelles et mâles. Pour lui, la sélection sexuelle est aussi la cause de comportements complexes qui, chez l'homme, sont probablement à l'origine de la formation de groupes humains, appelées races, et du développement des cultures. Darwin le scientifique et Darwin le mâle victorien animent une discussion, où les préjugés de genre et l'orgueil impérial trouvent toute leur place. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
In The Origin of Species, Darwin took care to avoid treating the question of the place of human beings in his theory and in the animal world: but he could scarcely avoid this question that was one of the major preoccupations of most of those who first commented on his work. In The Descent of Man (1871), he chose to tackle it head on. In that work, Darwin proposed that the sensory, and more broadly the intellectual and moral prerogatives found in man, including the aesthetic appreciation of “beauty”, were shared by many animal species. He maintained that sexual selection, or the struggle for reproduction was responsible for the differences between males and females. For him, sexual selection was also the cause of complex forms of behaviour which, in humans, were probably the origin of the formation of human groups, known as races, and the development of cultures. Darwin the scientist and Darwin the Victorian male were thus engaged in a discussion in which gender prejudice and imperial pride were fully implicated. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLIO1_055_0173 (accès réservé) |