Titre | L'émergence d'une histoire environnementale interdisciplinaire : Une approche conjointe de l'Holocène tardif | |
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Auteur | Adam Izdebski, Kevin Bloomfield, Warren J. Eastwood, Ricardo Fernandes, Dominik Fleitmann, Piotr Guzowski, John Haldon, Francis Ludlow, Jürg Luterbacher, Joseph G. Manning, Alessia Masi, Lee Mordechai, Timothy P. Newfield, Alexander R. Stine... | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 77, no 1, janvier-mars 2022 Histoire environnementale | |
Rubrique / Thématique | Interdisciplinarité |
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Page | 11-58 | |
Résumé |
Avec l'efflorescence des approches paléoscientifiques du passé, les historiens ont été confrontés à une multitude de nouveaux indices sur des phénomènes tant humains que naturels, des maladies aux migrations en passant par les transformations du paysage et le climat. Ces données inédites exigent une réécriture des récits portant sur les périodes lointaines, remettant en cause à la fois les fondements de l'autorité des sources historiques traditionnelles et la légitimité des personnes habilitées à narrer le passé aux sociétés contemporaines. Les travaux d'histoire appuyés sur les sciences humaines doivent embrasser ces nouveaux types d'indices ; cependant, pour y parvenir, il est nécessaire pour les chercheurs de s'engager dans cette voie de manière critique, comme ils le font pour les sources textuelles et matérielles. Cet article souhaite mettre en lumière les questions méthodologiques les plus essentielles, qui vont des échelles spatio-temporelles et de l'hétérogénéité des nouvelles preuves au rôle à attribuer aux méthodes quantitatives et à la place des données scientifiques dans la construction narrative. Il examine les domaines d'étude où les paléosciences se sont « immiscées » dans des champs et des sujets auparavant réservés aux historiens, notamment l'histoire socio-économique, climatique et environnementale. Les auteurs soutiennent qu'il est urgent pour ces spécialistes d'explorer activement ces pistes novatrices, s'ils entendent contribuer à l'évolution de notre compréhension des défis de l'Anthropocène. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
With the efflorescence of palaeoscientific approaches to the past, historians have been confronted with a wealth of new evidence on both human and natural phenomena, from human disease and migration through to landscape change and climate. These new data require a rewriting of our narratives of the past, questioning what constitutes an authoritative historical source and who is entitled to recount history to contemporary societies. Humanities-based historical inquiry must embrace this new evidence, but to do so historians need to engage with it in a critical manner, just as they engage critically with textual and material sources. This article highlights the most vital methodological issues, ranging from the spatiotemporal scales and heterogeneity of the new evidence to the new roles attributed to quantitative methods and the place of scientific data in narrative construction. It considers areas of study where the palaeosciences have “intruded” into fields and subjects previously reserved for historians, especially socioeconomic, climate, and environmental history. The authors argue that active engagement with new approaches is urgently needed if historians want to contribute to our evolving understanding of the challenges of the Anthropocene. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_771_0011 (accès réservé) |