Contenu de l'article

Titre Pour une géographie de la relationalité.Repenser la solidarité territoriale urbaine avec les non-humains
Auteur Damien Marage, Anne Jégou
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 99/3, septembre 2022 Géographie des solidarités
Page 386-399
Résumé Avec l'entrée dans l'Anthropocène, les relations des sociétés humaines à elles-mêmes ne sauraient être comprises sans y intégrer les relations à la nature, en particulier avec les non-humains. Pour cela, nous proposons qu'advienne une géographie de la relationalité avec les non-humains, et nous chercherons en quoi cette géographie est utile pour servir des projets de solidarité territoriale urbaine. Cette relationalité se construit dans trois dimensions spatiales, celle de l'exposition et de la précarité, celle des infrastructures et de leur coexistence et enfin celle des assemblées et des assemblages, ces dernières recouvrant le domaine de la gouvernance. Ainsi le milieu urbain acquiert, de ce point de vue, une valeur heuristique. Car travailler sur des objectifs de qualité relationnelle dans la cité suppose de susciter l'espoir de changer les mentalités en réinjectant du sens en commun, de donner un cadre et de porter un jugement de valeur pluraliste. Nous sommes des êtres à part entière, que nous soyons humains, animaux, végétaux, d'abord parce que nous sommes en relation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais As we enter the Anthropocene, the relationship of societies to themselves cannot be understood without including their relationship to nature. We need to rethink our societies and social change in terms of the relationship of human communities with other-than-human (OTH). To this end, we propose that a geography of relationality with OTH should emerge, and how this geography can serve projects of urban territorial solidarity. This relationality is constructed in three spatial dimensions, that of exposure and precarity, that of infrastructures and coexistence and finally that of assemblies and assemblages, the latter covering the field of governance. The urban environment thus acquires a heuristic value from this point of view. For working on relational quality objectives in the city implies raising the hope of changing mentalities by reinjecting meaning into the community, providing a framework and making a pluralist value judgement. We are beings in our own right, whether we are humans, animals or plants, first of all because we are in relationship.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/bagf/9829