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Titre Comisiones obreras et la transition démocratique : une contribution sous-évaluée.
Auteur Antonio Gutiérrez
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 74, avril-juin 2002 Les 25 ans de l'Espagne démocratique
Rubrique / Thématique
Les 25 ans de l'Espagne démocratique
Résumé Antonio Gutiérrez, ancien secrétaire général de Comisiones Obreras (CCOO) de 1987 à 2000, propose ici un témoignage et une réflexion sur l'apport des syndicats, et particulièrement le sien, à la construction et à la consolidation de la démocratie espagnole. La genèse et l'origine des CCOO puis leur place dans la transition démocratique sont évoquées. À ce moment-là, si les Comisiones Obreras ne parviennent pas à l'unité syndicale avec l'UGT, elles choisissent la voie de la concertation mais refusent aussi de participer à la mise en place des conventions collectives, incohérence dont Antonio Guttiérrez souligne qu'elle coûte cher au syndicat. Les CCOO s'engagent à nouveau dans le dialogue social après la tentative de coup d'État en février 1981 et surtout avec l'arrivée du gouvernement socialiste. Cependant les conflits se multiplient après 1988. Il faut attendre le milieu des années 1990 pour qu'intervienne un rebond dans les relations entre le gouvernement, dirigé par Aznar depuis 1996, et les acteurs sociaux dont les CCOO. Les négociations sont alors privilégiées pour plus d'efficacité économique et sociale, et en dehors d'a priori politiques ou idéologiques. Pour Antonio Gutiérrez, la contribution des syndicats CCOO et UGT à la construction d'un État social de droit en Espagne aura donc été fondamentale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Antonio Gutiérrez, former General Secretary of Comisiones Obreras (CCOO), from 1987 to 2000, presents his point of view on and analysis of the contribution of trade unions and particularly his own to the construction and consolidation of Spanish democracy. The origins and development of the CCOO are also discussed. The Comisiones Obreras did not achieve union solidarity with the UGT at the time of the transition. They chose concertation but then refused to participate in setting up collective bargaining agreements, an inconsistency that Antonio Gutierrez emphasizes cost the union a lot. The CCOO again committed themselves to labor talks after the failed coup d'état in February 1981 and especially with the arrival of the socialist government. But the conflicts increased after 1988. It wasn't until the 1990s that relations between the government, headed by Aznar since 1996, and labor leaders including the CCOO started up again. Negotiations were fostered for more economic and social effectiveness, and outside of political and ideological mindsets. For Antonio Gutierrez, the CCOO's and UGT's contributions to the construction of a social state of law are thus fundamental.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_074_0087