Titre | Franchir le Rubicon et se désenclaver : les chemins sinueux d'une restauration militaire | |
---|---|---|
Auteur | Saïd Haddad | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 123, hiver 2022 Sécurité en Méditerranée : acteurs et stratégies | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Sécurité en Méditerranée : acteurs et stratégies |
|
Page | 33-44 | |
Résumé |
Les révolutions et les soulèvements populaires qui ont eu lieu en
2011 dans une grande partie du monde arabe ont souligné le
rôle crucial des forces armées dans la gouvernance de ces pays.
La place centrale qu'elles occupent dans les appareils d'Etat en
font des interlocuteurs incontournables autant qu'ambivalents
des efforts de stabilisation de la région MENA. Elles ont ainsi
réagi différemment aux demandes de changement portés
par les soulèvements populaires : de l'accompagnement à
la division en passant par la répression. Une décennie plus
tard, le paysage politique des pays arabes ayant traversé le
moment révolutionnaire est contrasté. Au sein de ce paysage,
les forces tunisiennes et égyptiennes font figure d'exception. En
soutenant les revendications de la population, elles ont permis
une transition politico-institutionnelle relativement pacifique,
en prévenant un basculement dans la violence généralisée. Le
rôle des armées tunisienne et égyptienne durant la révolution
et après 2011 souligne avec force la posture ambiguë de ces
appareils militaires vis-à-vis des processus de démocratisation
initiés dans les deux pays et rappelle le rôle clé joué par la
gouvernance civilo-militaire dans les processus transitionnels. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The revolutions and popular uprisings that took place in much of
the Arab world in 2011 highlighted the crucial role played by the
armed forces in the governance of these countries. Their central
place in state apparatuses makes them protagonists as essential
as they are ambivalent of stabilization efforts in the MENA
region. They have reacted differently to demands for change
raised by popular uprisings: from support to division, including
the repression of popular protests. A decade later, the political
landscape of the Arab countries that experienced revolutionary
movements is contrasted. Within this landscape, the Tunisian and
Egyptian forces are exceptions. By supporting the demands of
the population, they have enabled a relatively peaceful politico-institutional transition, preventing a tipping into generalized
violence. The role played by the Tunisian and Egyptian armed
forces during the revolution and after 2011 strongly underlines
the ambiguous posture of these military apparatuses vis-à-vis
the democratisation processes initiated in both countries. It also
reminds us of the key role played by civil-military governance in
transitional processes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_123_0034 (accès réservé) |