Titre | La projection de puissance turque : la Méditerranée orientale comme centre de gravité | |
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Auteur | Jean Marcou | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 123, hiver 2022 Sécurité en Méditerranée : acteurs et stratégies | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Sécurité en Méditerranée : acteurs et stratégies |
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Page | 149-160 | |
Résumé |
Depuis la fin de la guerre froide, la Turquie a renoué
progressivement avec une politique de puissance qui vise à
projetersoninfluenceau-delàdeseszonesd'actiontraditionnelles
(Balkans, mer Noire, péninsule anatolienne, Levant, Corne de
l'Afrique). Cet interventionnisme turc renouvelé a profité des
nouvelles opportunités offertes par les printemps arabes tout
autant que du retour de la Russie en Méditerranée. Au cours
de la dernière décennie, Ankara s'est montrée particulièrement
active, menant une politique de rapprochements tous azimuts
et cherchant à se poser en médiateur des nombreux conflits
de la région. Si l'affirmation des ambitions régionales turques
en Méditerranée, au travers notamment d'un « nationalisme
maritime », constitue une réponse aux multiples crises qui
affectent le Bassin et sa périphérie, elle reflète également une
tentative de désenclavement. À l'étroit en Méditerranée orientale,
la Turquie cherche désormais à projeter son influence, et dans
certains cas ses forces, vers des théâtres plus lointains : Caucase,
Golfe persique, Afrique. Le recours de plus en plus fréquent aux
interventions militaires et les tensions politiques qui ont émaillé
les relations entre la Turquie et ses alliés occidentaux au cours
des dernières années révèlent cependant les contradictions
et les limites d'une politique de puissance, contraintes par les
réalités d'un voisinage conflictuel. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the end of the Cold War, Turkey has gradually returned
to power politics, seeking to project its influence beyond
its traditional areas of action (Balkans, Black Sea, Anatolian
Peninsula, Levant, Horn of Africa). The new Turkish interventionism
took advantage of the new opportunities provided by the Arab
Spring as well as the return of Russia to the Mediterranean. Over
the past decade, Ankara has been particularly active, pursuing
a policy of all-out rapprochement and seeking to mediate the
many conflicts in the region. If the assertiveness of Turkish
regional ambitions in the Mediterranean, notably through
“maritime nationalism”, constitutes a response to the multiple
crises affecting the Basin and its periphery, it also reflects an
attempt to open-up. Cramped in the eastern Mediterranean,
Turkey is now seeking to project its influence, and in some cases
its forces, towards more distant theatres: Caucasus, Persian Gulf,
Africa. The increasingly frequent resort to military interventions
and the political tensions that have plagued relations between
Turkey and its Western allies in recent years, however, reveal the
contradictions and limits of a power policy, constrained by the
realities of a conflicted neighbourhood. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_123_0150 (accès réservé) |