Titre | Les États du Golfe : nouveaux acteurs de la stabilisation du Sud ? | |
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Auteur | Chloé Berger | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 123, hiver 2022 Sécurité en Méditerranée : acteurs et stratégies | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Sécurité en Méditerranée : acteurs et stratégies |
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Page | 161-175 | |
Résumé |
Depuis la fin des années 2010, les États du Conseil de
Coopération de Golfe ont gagné une influence certaine au sein
du bassin méditerranéen. Les rapports de force en Méditerranée
sont désormais tributaires des rivalités de puissance qui
traversent cette région (Iran/CCG ; Qatar/Émirats-Arabie
saoudite) longtemps considérée « en marge » du monde arabe.
En raison de leurs « singularités », les États du Golfe ont très tôt
été poussés à développer des instruments d'influence visant à
compenser et dépasser leurs faiblesses naturelles par des effets
de levier (alliances avec des partenaires puissants, leadership
idéologique, levier du pétrole, assistance au développement et
aide humanitaire, etc.). Dans ce contexte, les pétromonarchies
ont progressivement investi les champs de la reconstruction et de
la stabilisation. Si la différenciation de leurs registres d'influence
leur a permis de gagner un rayonnement croissant sur les affaires
de la région MENA, elle les a également entraînées dans une
concurrence qui pourrait se révéler insoutenable à terme. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the end of the 2010s, the Gulf Cooperation Council States
have gradually gained a certain influence in the Mediterranean
basin. The balance of power in the Mediterranean now depends
on the power rivalries that run through the Gulf region (Iran/GCC;
Qatar/Emirates-Saudi Arabia), which was long considered “on
the fringe” of the Arab world. Because of their "singularities", the
Gulf States were very early incentivized to develop instruments
of influence aimed at compensating for and overcoming their
natural weaknesses through leverage effects (alliances with
powerful partners, ideological leadership, weaponization of oil,
development and humanitarian aid, etc.). In this context, the Gulf
States have progressively invested the fields of reconstruction
and stabilisation. While the differentiation of their spheres of
influence has enabled them to gain increasing influence over
MENA affairs, it has also drawn them into a competition that
could prove unsustainable in the long run. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_123_0162 (accès réservé) |