Titre | Le Cambodge des Khmers rouges : de la logique de guerre totale au Génocide. | |
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Auteur | Jean-Louis Margolin | |
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Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
Numéro | no 77, janvier-mars 2003 Varia | |
Résumé |
17 % à 30 % de la population cambodgienne périrent sous le régime de Pol-Pot. L'ampleur de cette tuerie ne semble pouvoir s'expliquer, si ce n'est par un processus de guerre totale, à l'intérieur comme à l'extérieur (guerre civile et conflit contre les États-Unis et le Vietnam). Comment rendre compte d'une telle violence ? Doit-on l'expliquer comme une réaction circonstancielle à la guerre menée par les Américains au Cambodge ? Le fondement en est-il culturel et ethnologique, reposant sur une tradition guerrière, ou religieuse ? L'hypothèse d'une explication plus politique et idéologique paraît la plus séduisante : l'auteur se refuse ici à adopter le point de vue d'un « essentialisme » du communisme, comme mal absolu et intrinsèque, et préfère insister sur l'irréductible singularité cambodgienne. Le régime dut en effet en permanence lutter contre sa faiblesse initiale (peu de militants implantés dans le pays, peu de moyens, dépendance politique et matérielle à l'égard du Vietnam), et son apparition tardive, dans un monde et dans une région où le capitalisme semblait reprendre le dessus. Sa fuite en avant éperdue et sa violence radicale s'expliquent peut-être par cette faiblesse originelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
During Pol-Pot's regime, 17 to 30 % of the Cambodian population died. The scope of this massacre only seems to be able to be explained by a process of total war, within and without (civil war and conflict between the USA and Vietnam). How can such violence be apprehended ? Can it be explained as a detailed reaction to the war carried out by the Americans in Cambodia ? is the basis cultural and ethnological, based on a warrior or religious tradition ? The hypothesis of a more political and ideological explanation seems the most seductive : the author refuses here to adopt the point of view of an « essentialism » of communism as intrinsec and absolute evil and prefers to focus on the implacable Cambodian singularity. The regime constantly had to fight against its initial weakness (few activists in the country, not much money or eauipment, political and material dependence on Vietnam), and its late arrival at a period and in a world and a region in which capitalism seemed to be winning. Its desperate pursuit and its radical violence can perhaps be explained by this original weakness. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_077_0003 |