Contenu de l'article

Titre La force du regard qu'a la petite fenêtre. La maison comme entrelacs de corps désirants dans un quartier d'habitat autoconstruit de Rio de Janeiro
Auteur Thomas Cortado
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 35, 2023 Les vies longues de la maison
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 28-47
Résumé Examinant les logiques sous-jacentes à l'emplacement des fenêtres dans un lotissement périphérique de Rio de Janeiro, l'article soutient que l'ethnographie des corps et des intentions qui leur sont prêtées permet de mieux saisir les choix architecturaux des habitants ; réciproquement, l'ethnographie des pratiques architecturales dévoile la place des corps et des regards dans la sociabilité des habitants. L'article montre que l'orientation des fenêtres détermine la capacité de ces derniers à préserver leur « intimité », à garantir leur « liberté » de se comporter chez eux comme ils le désirent. Elle les confronte également à la menace du « mauvais œil », en exposant leur intimité aux regards envieux. L'ethnographie des fenêtres révèle ainsi la présence structurante d'autrui, de son corps et de ses désirs dans l'intimité de chacun ; elle nous invite à penser la personne comme une composition de relations incarnées, fondée sur la capacité des corps et des choses à « s'entre-affecter ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Examining the underlying logic for the position of windows in a peripheral housing project in Rio de Janeiro, this article supports the idea that ethnography of bodies and of the intentions ascribed to them allows to better grasp the architectural choices of inhabitants. And, vice versa, the ethnography of architectural practices reveals the place of body and gaze in the inhabitants' social life. This article shows that the orientation of windows determines the inhabitants' ability to protect their “intimacy” and to guarantee the “freedom” to behave the way they want at home. It also tackles the threat of the “evil eye”, exposing their intimacy to envious eyes. The ethnography of windows thus shows the structuring presence of the other, their body and desires in everyone's intimacy; it encourages to see a person as an arrangement of embodied relations, built on the ability of bodies and things to influence each other.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/gradhiva/6798