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Titre Coopération et rivalités occidentales dans la lutte antisubversive en Amérique latine et aux Caraïbes (1959-1969)
Auteur Élie Tenenbaum
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 34, janvier-avril 2018 Guérillas et contre-insurrections en Amérique latine et aux Caraïbes, de la guerre froide à nos jours
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé S'il est désormais acté que l'Amérique du Sud et les Caraïbes ont bien été un théâtre d'affrontement de la guerre froide par le biais de la guerre irrégulière, la plupart des études se sont généralement limitées à souligner les influences états-uniennes et soviétiques sur les acteurs locaux. Or, le sous-continent américain constitue un véritable espace de circulation des savoir-faire et des concepts stratégiques dans le domaine de la lutte antisubversive, impliquant dans le « camp occidental », outre les États-Unis, d'autres puissances dont l'influence est moins connue, telles que la France ou le Royaume-Uni. Participant d'une grande stratégie globale de lutte antisubversive, les principales puissances occidentales se sont ainsi engagées dans une coopération méconnue en vue d'assister les États de la région dans leur lutte contre le communisme. De l'Argentine à la Jamaïque, l'exemple latino-américain démontre pourtant une certaine perversion de cette « sainte alliance » antisubversive par des rivalités et des jalousies d'ordre plus traditionnel et sur l'autel desquelles est souvent sacrifiée la coopération interalliée contre la menace communiste.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais While it is now widely recognized that South America and the Caribbean were the scene of Cold War confrontation in the form of irregular warfare, studies of the subject have generally restricted themselves to underscoring Soviet and US influence on local actors. However, the American sub-continent constituted a true space for the circulation of strategic concepts and practices in the area of counter-subversion that, in the “Western camp”, involved, not the just the United States, but also powers whose influence is less widely acknowledged, including France and the United Kingdom. As participants in a wider counter-subversive campaign, these Western powers cooperated among themselves in little-known ways to help the states of the region fight communism. Yet, from Argentina to Jamaica, the Latin American example demonstrates that this counter-subversive “Holy Alliance” was perverted by more traditional jealousies and rivalries in ways that often undermined inter-allied cooperation in the fight against communism.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/histoirepolitique/8209