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Titre Les catastrophes colossales au Japon : Comment limiter le risque de déclin national ?
Auteur Jean-François Heimburger
Mir@bel Revue Futuribles
Numéro no 456, septembre-octobre 2023 Repenser l'avenir du travail
Page 79-92
Résumé Ce mois de septembre 2023 marque, au Japon, le centenaire de la pire catastrophe naturelle qu'ait connue le pays : les séismes du Kantō. Archipel volcanique, le Japon se situe dans une zone où se rencontrent quatre plaques tectoniques, dont le mouvement est à l'origine de séismes pouvant être particulièrement violents et entraîner des tsunamis. Habitué à faire face à des séismes d'intensité variable (Iwate en 2008, Tōhoku en 2011 qui provoqua le tsunami à l'origine de l'accident nucléaire de Fukushima, Kumamoto en 2016…), le pays s'y est adapté ; en revanche, il n'est peut-être pas suffisamment préparé à un « Big One », c'est-à-dire une catastrophe colossale exceptionnelle, à probabilité très faible mais aux conséquences monumentales pouvant aller jusqu'à l'effondrement total du pays. Dans cet article, Jean-François Heimburger souligne pourquoi et dans quelle mesure le Japon n'est pas à l'abri de la survenue d'un tel mégaséisme, précisant les enjeux et vulnérabilités associés. Il rappelle quelques antécédents de moindre ampleur permettant d'envisager l'impact que pourrait avoir une telle catastrophe et d'évaluer une part des dommages qui en découleraient. Enfin, ne cédant pas à la résignation ou au sentiment de fatalité qu'éprouvent de nombreux habitants de l'archipel, il liste une série de mesures de prévention à mettre en œuvre pour être en capacité d'y faire face et améliorer la résilience : en matière de construction, d'habitat, d'infrastructures…, mais aussi s'agissant de l'information et de la planification des réponses (évacuation, protection des populations…) en cas de risque imminent ou dans les minutes suivant le début de la catastrophe. Le pire n'est jamais certain, mais le propre de la prospective est aussi de s'y préparer ; cet article y contribue. S.D.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais September 2023 marks the centenary in Japan of the worst natural disaster to hit the country — the Kantō earthquakes. As a volcanic archipelago, Japan lies in a meeting zone of four tectonic plates. The movement of those plates can lead to particularly violent earthquakes that also give rise to tsunamis. Being used to dealing with earthquakes of variable intensity (Iwate in 2008, Tōhoku in 2011, which caused the tsunami that led to the Fukushima nuclear accident, Kumamoto in 2016 etc.), the country has adapted to the situation. On the other hand, it may not be adequately prepared for a so-called ‘Big One': an exceptional massive disaster event, which is a very low-probability occurrence, but one which might have monumental consequences, up to and including the country's total collapse. In this article, Jean-François Heimburger underscores why and to what extent Japan is not immune to the occurrence of such a ‘megaquake', detailing the attendant issues and vulnerabilities. He goes over a number of previous lesser-scale events that allow us to grasp the impact such a disaster might have and assess some of the damage that would ensue. Lastly, not yielding to the resignation or fatalism of many in the Japanese population, he lists a series of preventive measures to be implemented to cope with such an event and improve resilience. These cover construction, housing and infrastructure etc., but also information and response-planning (the evacuation of populations, their protection etc.) in situations of imminent risk or in the early minutes of an actual disaster. The worst will not necessarily happen, but the task of foresight is to prepare for such an eventuality. This article contributes to that preparation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_456_0079 (accès réservé)