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Titre The Inversion of Tradition: Generational Transformations on a Mining Frontier
Auteur Ramon Sarró
Mir@bel Revue Politique africaine
Numéro no 169, 2023/1 La Guinée depuis Condé
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 79-98
Résumé Autrefois perçues par les chercheurs et les paysans locaux comme une région frontalière, situées aux marges de la théocratie peul du Fouta-Djallon et de l'arrière-pays malinké, les régions de mangrove de la Guinée côtière ont constitué le cadre idéal pour l'établissement de sociétés acéphales cultivant l'art de ne pas être gouvernées, pour reprendre l'expression de Scott, et jouissant d'une grande liberté. Toutefois, ces sociétés étaient organisées autour d'un ordre gérontocratique d'autant plus fort qu'il fut renforcé par la domination coloniale et renversé tardivement, pendant la période postcoloniale. Aujourd'hui, ces régions sont à nouveau une frontière, mais une frontière d'un autre genre, en raison du nombre croissant de compagnies minières exploitant la bauxite, dont plus d'une quinzaine sont arrivées depuis 2015. Dans cet article, j'analyse la transformation de cette double frontière africaine, intérieure et extractive, en observant les connexions entre les nouveaux paysages miniers et les liens générationnels, et en réfléchissant à la nature de la recherche et de la connaissance anthropologiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Once perceived by scholars and local farmers alike as a typical frontier region at the margins of the Fuuta Djallon Fulbe theocracy and the Malinké (Mandingo) hinterland, the mangrove regions of coastal Guinea were an ideal setting for the establishment of acephalous societies that cultivated the “art of not being governed”, to use Scott's words, and enjoyed a great deal of freedom. At the same time, however, these societies based themselves on strong gerontocratic orders that were subsequently reinforced by colonial rule and were only reversed in the post-colonial era. Today, these regions are once again a frontier, albeit one of a totally different kind, because of the increasing number of bauxite mining companies, more than fifteen of which have arrived since 2015. In this article, I analyse this transformation from an internal African frontier to an extractive frontier, focusing on how interconnected the new mining landscape and age dynamics are, and reflecting on the nature of anthropological research and knowledge.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POLAF_169_0079 (accès réservé)