| Titre | MeToo or not MeToo ? : Consentement sexuel et changement normatif au prisme de trajectoires individuelles féminines | |
|---|---|---|
| Auteur | Rébecca Lévy-Guillain | |
 |
Revue | Politix |
| Numéro | vol. 36, no 141, 2023 Sexualité et hiérarchies de classe | |
| Rubrique / Thématique | Dossier. Sexualité et hiérarchies de classe |
|
| Page | 47-72 | |
| Résumé |
Dans le contexte post-MeToo, le consentement sexuel a pris de l'importance dans les débats publics et apparaît dans des discours dénonçant les violences sexuelles et véhiculant un nouveau modèle de « bonne » sexualité égalitaire. À partir d'une enquête par entretiens biographiques menée auprès de femmes hétérosexuelles âgées de 18 à 65 ans et issues de différents milieux sociaux, cet article s'intéresse au changement normatif en matière de sexualité qui s'opère, au niveau individuel. Il examine les conditions par lesquelles les femmes sont amenées à substituer à leurs représentations biologiques et différentialistes de la sexualité, forgées lors de leurs premières socialisations, de nouvelles grilles de lecture constructiviste influencées par les savoirs féministes et thérapeutiques. Après la présentation de quatre portraits d'enquêtées, l'analyse met en évidence le rôle de trois facteurs sociaux intervenant dans le changement de référentiel normatif : l'expérience de chocs émotionnels rendant visibles les violences symboliques subies, l'attribution de légitimité aux discours porteurs des nouvelles représentations et la disponibilité biographique rendue possible par certaines configurations relationnelles. L'article montre ainsi que la classe sociale n'est pas le principal déterminant de la transformation des visions individuelles de la « bonne » sexualité depuis MeToo. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
| Résumé anglais |
In the post-Me Too context, sexual consent has gained visibility in public debates, appearing in discourses denouncing sexual violence and conveying a new model of egalitarian “good” sexuality. Based on a biographical interview study of heterosexual women aged 18 to 65 from different social backgrounds, this article looks at normative change at the individual level. It examines the conditions under which women are, in this context, led to substitute their biological and differentialist representations of sexuality, forged during their early socialization, with new constructivist reading grids influenced by feminist and therapeutic knowledge. After describing in-depth the case of four interviewees, the analysis highlights the role played by three social factors in the change of normative frame of reference: the experience of emotional shocks making visible the symbolic violence suffered, the attribution of legitimacy to the discourses carrying the new representations, and the biographical availability made possible by two relational configurations. The article thus shows that social class is not the main determinant of the transformation of individual visions of “good” sexuality since MeToo. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
| Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_141_0047 (accès réservé) |
