Titre | Rythmes et agenda de la recherche | |
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Auteur | Béatrice Fleury, Jacques Walter | |
Revue | Questions de communication | |
Numéro | no 42, 2022 Explorations, nouvelles frontières ? | |
Rubrique / Thématique | Échanges |
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Page | 223-235 | |
Résumé |
Dans la livraison 40 de Questions de communication, avec le Covid-19 à l'agenda, Lionel Obadia explore plusieurs facettes de la notion d'urgence en sciences, mettant en évidence la variabilité de celle-ci selon les disciplines et pointant aussi l'impact des moments critiques sur la recherche et son financement. Quatre chercheuses et chercheurs lui répondent ici. Tous traitent de la question de l'urgence, mais pour mieux la dépasser. Ce faisant, ils développent des arguments en lien avec leurs parcours et leurs spécialités. Geoffrey Williams analyse la façon dont L. Obadia lui-même traite de cette question, identifiant ainsi les rapprochements linguistiques et thématiques opérés par ce dernier ; en outre, il insiste sur la dimension internationale de l'organisation de la recherche. Pour leur part, Enka Blanchard et Zacharie Boubli interrogent la notion de productivité scientifique qui serait imposée par les pouvoirs publics et s'avérerait contre-productive. Quant à Kari De Pryck, elle transpose à la crise climatique les préalables énoncés par L. Obadia, montrant l'impréparation de la société civile à ce problème, les immenses retards pris en la matière et les effets pervers de la rhétorique de l'urgence. L'ensemble des contributions manifeste des convergences, tout en déplaçant la problématique de départ : d'autres modèles ou façons de penser sont à envisager pour éviter de faire de l'urgence le commun dénominateur des programmes de recherche et permettre, en particulier aux sciences humaines et sociales, de jouer pleinement leur rôle avec d'autres rythmes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In issue 40 of Questions de communication, with Covid-19 on the agenda, Lionel Obadia explores several facets of the notion of urgency in science, highlighting the variability of this notion according to the disciplines and also pointing out the impact of critical moments on research and its funding. Four researchers respond here. All of them deal with the question of urgency, but to better overcome it. In doing so, they develop arguments in line with their backgrounds and specialties. Geoffrey Williams analyzes L. Obadia's treatment of the issue, identifying the linguistic and thematic connections he has made, and emphasizing the international dimension of research organization. For their part, Enka Blanchard and Zacharie Boubli question the notion of scientific productivity, which would be imposed by the public authorities and would prove to be counterproductive. As for Kari de Pryck, she transposes to the climate crisis the preconditions stated by L. Obadia, showing the unpreparedness of civil society for this problem, the immense delays in the matter, and the perverse effects of the rhetoric of urgency. All the contributions show convergences while shifting the initial problematic: other models or ways of thinking are to be envisaged to avoid making urgency the common denominator of research programs and to allow, in particular, the human and social sciences, to play their role fully with other rhythms. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QDC_042_0223 |