Titre | La dette publique peut-elle rester indolore? | |
---|---|---|
Auteur | Vivien Levy-Garboua, Gérard Maarek | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 179, 2022 | |
Page | 103-141 | |
Résumé |
Les grands pays industrialisés semblent s'accommoder d'un niveau de dette publique sans cesse croissant. Une fois revenue au plein-emploi, une économie peut-elle sans dommage supporter un endettement public de plus en plus élevé ? Les modalités de financement de la dépense publique, impôt vs endettement, obligations d'État vs émission monétaire, sont-elles sans incidence sur la dynamique de long terme de l'économie ? Les modèles décrivant l'évolution de la dette donnent les conditions de sa soutenabilité, en fonction du taux d'intérêt et du taux de croissance de l'économie. La spécificité de notre modèle réside dans la prise en compte du comportement des prêteurs, qui n'acceptent de détenir une quantité croissante de titres publics, qu'à condition de percevoir une rémunération plus élevée au regard du rendement du capital productif. L'équilibre macroéconomique s'en trouve affecté. À persister dans une séquence de déficits publics croissants, on risque des déboires, (i) l'éviction de la dépense publique par les charges d'intérêt (ii) le retour à la rigueur budgétaire (iii) ou le réveil de l'inflation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
We build a balanced growth model, using “non-Ricardian” behavior in the private sector, and a set of both risky (capital) and safe assets (money and government debt), and examine the consequences of a sharp increase of the budget deficit, when r < g. In a non-monetary model (with no inflation), the real interest rate must rise, and a crowding out occurs: the primary budget must fall to leave room to the interest rate charge of mounting debt and higher rates. As the debt ratio increases, the primary deficit describes a “Laffer curve”, going through a maximum and then decreasing. There is no way of avoiding an austerity phase. In a monetary version of the model, the scenarios are contrasted. If the money supply is endogenous or the interest rate constant, the economy converges to a new equilibrium where inflation must fall to enable the rise in the real interest rate. If the Central bank follows a monetary target (a given increase of the stock of money), it controls the inflation rate and leaves the interest rate to adjust. A financial repression policy enables a depreciation of the public debt and a surge of inflation, with a reduction of the real interest rate. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_179_0103 |