Titre | Staging a Different Kind of Rebellion: Fighting Racial Stereotypes as Resistance in Slave Narratives | |
---|---|---|
Auteur | Marie-Pierre Baduel | |
Revue | L'Ordinaire des Amériques | |
Numéro | no 230, 2023 Mise en scène de la rébellion dans les Amériques | |
Résumé |
Les récits d'esclaves ne contiennent pas de rébellion au sens attendu du terme car aucune menace de violence ne pouvait trouver place dans ces récits. En racontant leur histoire, les anciens esclaves se sont pourtant rebellés contre l'esclavage, mais leurs armes étaient des mots pour témoigner de l'horreur qu'ils avaient vécue et dont ils avaient été témoins. Pour parler des Noirs, ils ont utilisé les étiquettes habituelles mais pour les combattre et résister ainsi à la déshumanisation et aux préjugés inhérents aux catégories raciales. Ils ont remis en question le concept même de « race » grâce à un réseau d'images utilisant la couleur de la peau et le sang comme vecteurs d'ethnicité et d'identité, et ont ainsi brouillé la « ligne de couleur ». Leur déshumanisation par les esclavagistes – mais aussi par les abolitionnistes – était bien le principal problème contre lequel ils résistaient. En se concentrant sur les individus, ils sont parvenus à reconquérir leur humanité. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
Slave narratives do not display instances of rebellion in the usual sense of the word because formerly enslaved narrators could not include any threats of violence in their narratives. In telling their stories, however, the narrators did rebel against slavery, although their weapons consisted of words carefully chosen to testify against the horror they had undergone and witnessed and to fight racial stereotypes. When referring to black people, they used the usual labels only to question them and resist the dehumanization and prejudices inherent in racial categories. They questioned the concept of race itself through a network of images involving skin color and blood as vectors of ethnicity and identity, and they blurred the color line in many ways. Dehumanization by pro-slavery activists – and even abolitionists – was indeed the main issue black people faced and resisted against. By focusing on individuals and individual stories of conversion and redemption, they reclaimed their humanity. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | https://journals.openedition.org/orda/8961 |