| Titre | Le travail de réputation. Enquête sur le bouche-à-oreille en milieu ouvrier | |
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| Auteur | Fanny Girin | |
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Revue | Sociologie du travail |
| Numéro | vol. 65, no 2, avril-juin 2023 | |
| Rubrique / Thématique | Articles |
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| Résumé |
Individualisés par l'externalisation du travail, les travailleurs forment toujours des collectifs à partir d'activités non institutionnalisées, où la recherche d'emploi fait partie du travail. Cela entraîne un bouche-à-oreille consistant à faire circuler des informations en mobilisant des interconnaissances. Une analyse du bouche-à-oreille dans le travail intérimaire aux chantiers navals de Saint-Nazaire permet d'observer en quoi cette activité est le socle d'un collectif diffus et de mettre en évidence la centralité des phénomènes de réputation dans son fonctionnement. La réputation consiste à juger en permanence les travailleurs et les employeurs, mais aussi les personnes qui font circuler les informations. Elle vise à définir la confiance qu'il est possible d'accorder à ces gens. La constitution d'un certain milieu ouvrier autour du bouche-à-oreille est d'abord présentée à partir d'un double terrain : un bar et un paquebot en construction. Je montre ensuite en quoi les réputations des travailleurs mesurent leur insertion dans des collectifs, en impliquant d'autres scènes sociales que celle du travail. Enfin, les façons dont les travailleurs tentent de contrôler leurs réputations permettront de voir comment certains les utilisent et de mettre au jour des formes d'engrenage, où la réputation peut autant aider le travailleur que le pénaliser. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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| Résumé anglais |
Individualized through the outsourcing of work, workers still form collectives from non-institutionalized activities, where job hunting is part of their activity. This leads to the word-of-mouth circulation of information by mobilizing inter-knowledge. An analysis of word of mouth in temporary work at the Saint-Nazaire shipyards allows us to observe how this activity is the basis of a diffuse collective, and to highlight the centrality of reputation phenomena within its operation. Reputation consists in judging not only workers and employers, but also the people who circulate the information. It aims to define the trust that can be placed in others. First, I present the constitution of a certain working-class environment around word of mouth, on the basis of a double field: a bar and a liner under construction. Secondly, I show how workers' reputations measure their integration into collectives, by involving social scenes other than that of work. Finally, the ways in which workers attempt to control their reputations will show how some people use them, and reveal forms of gears, where reputation can either help the worker or penalize him. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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| Article en ligne | https://journals.openedition.org/sdt/43355 |
