Titre | La fin des corps. Notes sur les apocalypses silencieuses de Jean-Luc Godard et d'Ernesto De Martino | |
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Auteur | Nicola Martellozzo | |
Revue | Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie | |
Numéro | no 36, 2023 Collectionner le vivant | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 150-170 | |
Résumé |
Cet article se propose d'analyser comme une forme d'apocalypse « silencieuse » le court-métrage Le Nouveau Monde de Jean-Luc Godard, en s'appuyant sur la lecture que fait Ernesto De Martino de la menace nucléaire et des imaginaires de la fin du monde. Le Nouveau Monde décrit l'inquiétant changement anthropologique provoqué par une explosion atomique au-dessus Paris, qui laisse les corps inchangés. Godard s'inspire de l'imagerie apocalyptique contemporaine de la crise de Cuba pour penser les transformations sociales de l'après-guerre, générées par l'incorporation d'un traumatisme culturel. L'analyse du film utilise la notion de « présence en crise », conceptualisée par De Martino, pour mettre en évidence la condition paradoxale des corps qui survivent à la fin du monde : la métamorphose de l'horizon historico-culturel est vécue comme l'intrusion au sein de la personne d'une altérité radicale. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article analyses Jean-Luc Godard's short film The New World as a form of “silent” apocalypse, based on Ernesto De Martino's interpretation of the nuclear threat and his view of the end of the world. The New World describes the worrying anthropological change caused by an atomic explosion over Paris, which leaves the bodies unaltered. Godard takes his inspiration from contemporary apocalyptic images of the crisis in Cuba in order to depict the post-war social transformations created by including a cultural trauma. The analysis of the film uses the notion of “crisis of presence”, developed by De Martino, to emphasize the paradox of the bodies that survive the apocalypse: the metamorphosis on the historical and cultural level is seen as the intrusion of radical otherness into a person. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/gradhiva/7509 |