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Titre Pour une politique d'assainissement de la dette publique par la baisse de la dépense publique
Auteur François Facchini
Mir@bel Revue Revue française d'économie
Numéro vol. XXXVIII, no 2, octobre 2023 Dette publique et policy mix face à l'incertitude radicale
Page 115-161
Résumé Cet article se place dans une tradition des sciences économiques finalement peu présente en France dans les débats autour de la dette, à savoir la nouvelle économie politique. Il soutient que le gouvernement devrait dégager des excédents budgétaires grâce à une baisse des dépenses publiques pour stimuler la croissance économique et donner ainsi aux acteurs des marges de manœuvre pour s'adapter aux conséquences du dérèglement climatique. Il rappelle, en introduction, l'actualité des débats et explique pourquoi la question posée par la dette publique porte plus sur les bienfaits des dépenses publiques que sur les déficits. Une dette publique n'est pas productive en elle-même. Elle est productive si elle finance des dépenses productives. L'existence d'une courbe de BARS pour la France à hauteur probablement d'un ratio dépenses publiques sur PIB de 30 % et l'échec relatif des conférences internationales pour le climat, conduisent à soutenir une politique d'austérité expansive, antikeynésienne et de vérité des prix sur l'énergie et le marché foncier afin de gérer un problème complexe, le climat, par un système complexe, le prix. Ne pas réduire la dette publique serait, pour ces raisons, réduire la capacité de résilience de l'économie française face aux chocs à venir (climatiques, démographiques, sanitaires et/ou militaires). Privatiser les entreprises publiques et certains services publics et baisser les coûts de production des services publics seraient, au contraire, un moyen de l'accroître et de préserver l'intérêt des générations futures.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article applies the results of the new political economy to contemporary debates on public debt. It argues that France should favor an expansive austerity policy, i.e. to generate budget surpluses through lower public spending. The existence of a BARS curve for France, probably at the level of a 30% ratio of public expenditure to GDP, and the relative failure of international climate conferences, lead to support an anti-Keynesian policy, on the one hand, to support economic growth and true prices, and on the other hand, on energy and the land market, in order to manage a complex problem, the climate, through a complex system, the price. Not to reduce the public debt would be, for these reasons, to reduce the resilience of the French economy to future shocks (climatic, demographic, sanitary and/or military). Privatizing public enterprises and certain public services and lowering the production costs of public services would, on the contrary, be a way of increasing it and preserving the interests of future generations.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFE_232_0115 (accès réservé)