Titre | Des différents types d'utilisation de la notation musicale pour visualiser l'intonation du français : entre tradition et modernité | |
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Auteur | Claudia Schweitzer | |
Revue | Travaux de linguistique | |
Numéro | no 86, 2023 I. Travaux | |
Page | 133-156 | |
Résumé |
Pour décrire la prosodie d'une langue, les chercheurs modernes se servent généralement de 3 paramètres : la fréquence fondamentale, la durée et l'amplitude des sons, aujourd'hui analysables de manière instrumentale. Différents outils permettent ainsi de calculer et de visualiser des spectogrammes, des courbes mélodiques ou d'intensité. Pourtant, les statistiques et graphiques ainsi obtenus sont souvent difficiles à interpréter pour celui qui n'a pas l'habitude de travailler dans ce domaine, voire d'utiliser ces logiciels. C'est pourquoi certains auteurs se servent d'autres types de visualisation, plus ou moins concrets ou abstraits. Parmi les différents modèles, un type de visualisation a notamment une longue tradition en France : celui de la notation musicale qui remonte jusqu'aux débuts de la grammaire française au XVIe siècle. La transcription musicale permet de montrer graphiquement, de manière facilement accessible, différents phénomènes prosodiques, comme la hauteur et la durée, sur un seul support. Grâce à sa connaissance auprès d'un grand public et à sa facilité d'adaptation à différents courants de pensée, la notation musicale n'a cessé d'animer l'imagination des chercheurs, et cela, jusqu'à aujourd'hui. Cet article montre les critères théoriques et pratiques selon lesquels les auteurs des différents siècles et courants se servent du référant « musique » pour visualiser la mélodie ou l'intonation du français. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
To describe the prosody of a language, modern researchers generally use 3 parameters: the fundamental frequency, the duration and the amplitude of the sounds, which can now be analyzed instrumentally. Various tools help to calculate and visualize spectograms, melodic or intensity curves. However, the statistics and graphs obtained with these tools are often difficult to interpret for those who are not used to working in this field, or even to using certain software. This is why some authors use other types of visualization, which can be more or less concrete or abstract. Among the different models, one type of visualization has a long tradition in France musical notation. Going back to the beginnings of French grammar in the 16th century, musical transcription makes it possible to show graphically, in an easily accessible way, and on a single medium, different prosodic phenomena such as pitch and duration. Because it is usually known by the general public and it is easily adaptable to different currents of thought, musical notation has never ceased to excite the imagination of researchers, up until today. This article shows the theoretical and practical criteria according to which authors of different centuries and currents use the « music » referent to visualize melody or intonation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TL_086_0133 (accès réservé) |