Titre | Excellence scientifique transnationale et disqualification des sciences humaines et sociales nationales en Algérie | |
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Auteur | Kamel Chachoua | |
Revue | Revue d'histoire des sciences humaines | |
Numéro | no 43, automne 2023 Le Moyen Âge des sciences sociales | |
Rubrique / Thématique | Géographies académiques |
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Page | 203-224 | |
Résumé |
Cet article se propose de montrer comment l'opposition linguistique et politique entre arabophones et francophones qui avait dominé le champ universitaire algérien des années 1970-1990 s'est transformée, durant la « décennie noire » (1990-2000), en distinction entre celles et ceux qui ont un capital scientifique transnational, qui travaillent et publient à l'étranger, et celles et ceux qui ont un capital scientifique national, souvent monolingues, publiant peu et fraîchement diplômés et recrutés en Algérie. En effet, l'affrontement entre les militaires et les groupes islamiques armés a substitué à l'ancienne division linguistique une nouvelle bipolarité qui ne hiérarchise plus, comme par le passé, selon la langue de formation ou le grade, ni même selon la spécialité ou le capital scientifique national, mais surtout selon la production et la reconnaissance scientifiques des universitaires algériens à l'étranger. Ce prestige de la transnationalité s'est amplifié (depuis 2000) avec l'expansion universitaire et l'exigence d'une publication scientifique dans une revue internationale pour la soutenance de la thèse de doctorat ou le passage d'un grade à un autre. Cette exigence, qui a contraint nombre d'enseignants-chercheurs arabisants à recourir aux revues étrangères ou de langue française pour se faire publier, a engendré de nombreux problèmes, exposés dans l'article. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article aims at showing how the linguistic and political opposition between Arabic speakers and French speakers that had dominated the Algerian academic field from the 1970s to the 1990s was transformed during the ‘black decade' (1990-2000) into a distinction between those with transnational scientific capital, who work and publish abroad, and those with national scientific capital, who are often monolingual, publish little and have just graduated and been recruited in Algeria. The confrontation between the military and armed Islamic groups, has replaced the old linguistic division with a new distinction, which no longer discriminates according to language or rank as it used to, nor even according to specialty or national scientific capital, but above all according to the scientific production and recognition garnered abroad by Algerian academics. This transnational prestige of has increased (since 2000) with the expansion of universities and the requirement that candidates publish pieces in in international journals before defending a doctoral thesis or moving up the ranks. This requirement, which has forced many Arabic-speaking professors and/or researchers to turn to foreign or French-language journals to get published, has generated many problems, detailed in this article. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/rhsh/8893 |