Titre | L'Indien atemporel d'Edward S. Curtis et le mythe de la race en voie de disparition | |
---|---|---|
Auteur | Kelly Fazilleau | |
Revue | Etudes anglaises | |
Numéro | vol. 76, no 2, avril-juin 2023 “The Right to Look Back” : l'archive photographique et la construction de l'image de l'Autre | |
Rubrique / Thématique | Articles |
|
Page | 157-179 | |
Résumé |
Cet article propose de mettre en évidence le lien dynamique entre les photographies des populations autochtones produites par Edward S. Curtis entre 1898 et 1927 et publiées dans son œuvre The North American Indian et le discours colonial sur la figure de l'Indien, notamment le mythe de l'« Indien en voie de disparition ». En effet, l'objectif premier de Curtis était de « sauvegarder » la culture d'un Indien qu'il considérait comme « authentique », « primitif » et « intact », autrement dit qui n'avait pas souffert de la colonisation et de l'américanisation. Il souhaitait ainsi photographier un Indien du passé, produit de l'imaginaire colonial. Au prisme de l'étude de ce que Michel Foucault nomme des réseaux de savoir et de pouvoir, cet article met en évidence la manière dont l'entreprise et l'œuvre de Curtis ont été alimentées par le discours colonial puis l'ont nourri à leur tour, en popularisant le mythe de l'« Indien en voie de disparition ». À la croisée des études coloniales et des études photographiques, nous verrons également comment les photographies de Curtis sont rongées par des contradictions inhérentes, à l'image du le discours sur l'altérité colonisée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
This article aims at highlighting the dynamic link between the photographs of Native Americans taken by Edward S. Curtis between 1898 and 1927, published in his work The North American Indian , and the colonial discourse about the figure of the Indian, particularly the myth of the “Vanishing Indian.” Indeed, Curtis's primary objective was to “preserve” the culture of an “Indian” whom he considered to be “authentic,” “primitive,” and “intact,” which is to say spared from the effects of colonization and Americanization. In this manner, he hoped to portray an Indian from the past, a product of colonial imagery. The study conducted in this article borrows from Michel Foucault's concept of networks of knowledge and power, to examine how Curtis's undertaking was fed by colonial discourse and then in turn fed it, thus popularizing the myth of the “Vanishing Indian.” At the intersection between colonial studies and photographic studies, we will see how Curtis's photographs are plagued with inherent contradictions, similarly to the discourse on the colonized Other. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_762_0157 (accès réservé) |