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Titre De l'invisibilisation de la pauvreté à la visibilité des « désordres » familiaux
Auteur Vanessa Stettinger
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 3, juillet-septembre 2023 Protection de l'enfance et pauvreté
Rubrique / Thématique
Un accompagnement soumis à des politiques et à des responsabilités plurielles
Page 91-110
Résumé De nombreuses familles accompagnées par les services de protection de l'enfance vivent au quotidien différentes formes de pauvreté : conditions précaires de logement, manque de solidarité familiale, amicale ou de voisinage, faiblesse des ressources culturelles et économiques. À partir des données recueillies lors d'une recherche ethnographique de longue durée réalisée auprès de quinze familles vivant dans la pauvreté et bénéficiant d'une mesure d'action éducative en milieu ouvert (AEMO), nous verrons d'abord comment une intervention sociale centrée sur une approche individuelle et relationnelle finit par invisibiliser la pauvreté de ces familles. Nous montrerons ensuite comment ces pauvretés rendent ces familles plus visibles aux institutions et l'intervention sociale, via le prisme des « désordres » familiaux. Ces deux mouvements complémentaires expliqueraient en partie certaines limites des actions conduites auprès des familles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Many families who receive support from child protection services experience various forms of poverty every day, from poor housing conditions and lack of support from family, friends or neighbours to a shortage of cultural and economic resources. Based on data collected as part of a long-term ethnographic study involving around fifteen families that live in poverty and are subject to a Non-Institutional Educational Action (Action éducative en milieu ouvert, AEMO), we will first look at how intervention by social services focused on an individual and relationship-based approach ultimately makes the poverty that such families experience invisible. Next, we show how poverty makes these families more visible to institutions and social services through the lens of family ‘disorders'. These two complementary movements could explain, in part, some limitations of the actions and initiatives undertaken with families.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_233_0091 (accès réservé)