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Titre D'une Géographie du Travail à une Géographie des travailleurs et travailleuses : les arrangements spatiaux par et pour le travail dans la géographie du capitalisme
Auteur Andrew Herod
Mir@bel Revue Carnets de géographes
Numéro no 17, 2023 Géographies du travail
Rubrique / Thématique
Carnets de débats
Résumé La géographie économique néoclassique mainstream et sa critique marxiste ont largement échoué à intégrer des conceptions actives de la classe ouvrière dans leurs explications de la localisation des activités économiques. Les approches néoclassiques tendent à considérer les travailleurs comme de simples facteurs de localisation, tandis que les approches marxistes se concentrent principalement sur la manière dont le capital structure le paysage économique dans sa recherche du profit et relèguent souvent le travail au statut de « capital variable ». Les deux approches présentent des Géographies du travail. Elles n'ont pas vraiment examiné la manière dont les travailleurs et travailleuses tentent de créer des paysages industriels. En revanche, je soutiens que les travailleurs et travailleuses s'intéressent à la manière dont la géographie économique du capitalisme est élaborée ; par conséquent, ils et elles cherchent à imposer ce que nous pourrions appeler un « arrangement spatial par et pour les travailleurs et travailleuses » et jouent ainsi un rôle actif dans la géographie du capitalisme. En faire l'analyse permet d'intégrer une conception plus active des travailleurs en tant qu'agents géographiques dans la compréhension de la production de l'espace sous le capitalisme. Reconnaître l'importance des efforts des travailleurs et travailleuses pour créer ces arrangements spatiaux permet de théoriser la manière dont ils et elles tentent de faire de l'espace une partie intégrante de leur existence sociale (une Géographie des travailleurs et travailleuses) et donc d'écrire des géographies économiques moins axées sur le capital.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Mainstream neoclassical economic geography and its Marxist critique have largely failed to incorporate active conceptions of working class people in their explanations of the location of economic activities. Neoclassical approaches tend to conceive of workers simply as factors of location, whereas Marxist approaches primarily focus on how capital structures the economic landscape in its search for profit and frequently relegate labor to the status of “variable capital.” Both approaches present Geographies of Labor. They have not really examined how workers try to make industrial landscapes. In contrast, I argue that workers have an interest in how the economic geography of capitalism is made; consequently, they seek to impose what we might call “labor's spatial fix” and so play an active role in the unevenly developed geography of capitalism. Examining how workers try to develop their own spatial fixes allows us to incorporate a more active sense of workers as geographical agents into understandings of the production of space under capitalism. Recognizing that workers' efforts to create “labor's spatial fix” are significant allows us to theorize how workers attempt to make space as an integral part of their social existence (a Labor Geography) and so to write less capital-oriented economic geographies.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/cdg/9763