Titre | Frayed Memories, Re-imagined Belongings. Southeast Asian Post-refugee Generations in France | |
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Auteur | Hélène Le Bail, Khatharya Um | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 42, 2023 Après la migration | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 129-156 | |
Résumé |
La prise du pouvoir et l'établissement de régimes communistes en 1975 au Cambodge, au Laos et au Vietnam ont engendré l'exode de nombreux réfugié·e·s, dont quelque 125 000 furent installé·e·s en France. Bien que les communautés d'Asiatiques du Sud-Est aient alors, et au cours de cinq dernières décennies, pris de l'importance et gagné en complexité, elles restent peu étudiées. La construction identitaire, le rapport à la politique, la relation au trauma des parents des descendants de ces réfugié·e·s – les générations post-réfugiées – sont encore moins bien documentées. La relative invisibilité des populations d'origine asiatique en France a permis à un certain nombre de mythes et de représentations sur leurs communautés, à la fois positifs et négatifs, de s'imposer sans remise en question. Cet article propose de faire un point sur les générations post-réfugiées du Sud-Est asiatique. Croisant les perspectives de chercheur·e·s, de journalistes, de cinéastes, d'écrivain·e·s de responsables associatifs et de militant·e·s, il aborde de manière critique, les questions de la construction en miroir des représentations et des identités, de l'héritage du traumatisme, de la réappropriation et de l'écriture de la mémoire, de la revendication de l'appartenance et de l'engagement pour le changement social. En leur donnant la parole, la démarche critique à la base de cet article considère la notion de communauté de réfugié·e·s comme un espace de production de savoir et de valorisation de l'agentivité de ces réfugié·e·s et de leurs descendant·e·s. En faisant cela, l'objectif n'est pas seulement de mettre en avant des expériences et des points de vue peu connus, mais aussi de présenter la diversité des formes d'actions, de résistance et de revendications que produisent de manière individuelle ou collective les générations post-réfugiées du Sud-Est asiatique face aux défis qu'ils rencontrent dans la société française. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The communist takeover in 1975 and post-war developments in Cambodia, Vietnam and Laos catalyzed a massive exodus of refugees, some 125,000 of whom were resettled in France. Despite the growth, both in size and in complexity, of the Southeast Asian communities in France over the last five decades, little is known about these populations, and even less about the post-refugee generations, their identities, and politics, and especially their relationship to their parent's traumatic history of migration. The invisibility of Asians in France has enabled myths and assumptions about these communities, both positive and negative, to persist unchallenged. This article aims to shed light on the post-refugee generations of Southeast Asians in France. Drawing insights from academics, researchers, journalists, filmmakers, writers, community organizers, and advocates, it engages some of the critical questions that inform the identity and politics of the Southeast Asian post-refugee generations in France, centering on questions of historical traumas and identity construction, representation, belonging, and activism. It advances the notion of refugee communities as sites of active knowledge production, and foregrounds refugee agency by giving voice to refugees and their descendants. In so doing, it aims not only to highlight experiences, concerns, and perspectives that have been obscured or marginalized but also to showcase the agency, resistance, and reclaim that are manifested in different ways, forms, and contexts in the individual and collective responses of Southeast Asians to the challenges that confront them in France. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/moussons/11141 |