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Titre Les Etats-Unis dans l'œvre d'Andrew Lytle : la vision historique
Auteur Anne Foata
Mir@bel Revue Revue française d'études américaines
Numéro no 33, juillet 1987 Visions des Etats-Unis.
Page 13 pages
Résumé L'œuvre littéraire de l'écrivain sudiste Andrew Lytle appartient presque entièrement à la « littérature de la mémoire ». C'est dire qu'elle puise sa matière dans le passé géographique de son auteur et qu'elle se nourrit de la vision historique de ce dernier, qui fait de la découverte et du peuplement du nouveau monde la ruine spirituelle de l'ancien. Cette vision de l'histoire des Etats-Unis qui est celle de la plus stricte orthodoxie chrétienne, si souvent affirmée et proclamée dans ses écrits critiques et polémiques, l'imagination créatrice de l'écrivain l'élargit à l'échelle du mythe en faisant de la colonisation américaine une réactualisation du drame de l'Eden, la perte de l'innocence et de l'intégrité de l'Occident au moment de la Renaissance. Cette apparente contradiction entre temps linéaire et temps cyclique ne semble pas avoir embarrassé Lytle, qui ne s'offusque pas davantage de l'étiquette de traditionaliste qui est souvent accolée à son nom.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The literary output of Tennessee writer Andrew Lytle belongs to the category defined by Richard Gray as the « literature of memory ». It means that its substance is directly inspired by the American past and that it is nourished by the author's views on American history. For Lythle the history of his country is a sequence of waste and depredation, an apprenticeship in unbridled power and pride, which eventually destroyed the spiritual values of Christendom. Lytle's allegiance to the Christian dogma, however, so often renewed and proclaimed in his critical and polemical essays, gives way in his novels to an enlarged mythic vision which makes of the settlement of the New World a re-enactment of the drama played out in Eden and of the linear apprehension of Time in the Christian soteriology a mere fragment of the eternal present of Myth.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/rfea_0397-7870_1987_num_33_1_1285