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Titre The Civilizations of the New World and the State of Nature
Auteur Myria Jehlen
Mir@bel Revue Revue française d'études américaines
Numéro no 48-49, avril-juillet 1991 La terre américaine.
Page 8 pages
Résumé L'opposition entre civilisation (européenne) et nature (l'Amérique) a fourni la structure de base de toute interprétation de la rencontre entre le Vieux Monde et le Nouveau — depuis l'ère de Colomb jusqu'à nos jours. Cette opposition ne se trouve pas seulement chez ceux qui prônent un universalisme triomphant, mais elle sous-tend également le raisonnement des anti-impérialistes — tel un Montaigne qui affirme la supériorité spirituelle des Incas. On peut se demander si Tzvetan Todorov, qui (dans La conquête de l'Amérique) explique la défaite des Aztèques par leur incapacité de concevoir les Européens comme autres, ne tombe pas dans le même travers, occultant de ce fait certaines réalités de la culture autochtone. Le postulat de l'existence d'un état de nature sert à définir notre propre civilisation. N'y-a-t-il pas d'autres moyens de penser la différence ?
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/rfea_0397-7870_1991_num_48_1_1421